Quel qu'en soit le résultat, cette élection n'aura pas servi à rien !
Voilà ! La campagne officielle est finie, les jeux sont faits, il n'y a plus qu'à attendre dimanche soir à 20h. Et dieu qu'elle va être longue cette attente. Non pas qu'il faille porter beaucoup d'espoirs dans une victoire de François Hollande, mais parce qu'il y a encore plus à craindre d'une victoire de Nicolas Sarkozy. Et surtout, parce qu'une défaite supplèmentaire pour le camp du progrès serait un coup si dur qu'il mettrait des années à s'en remettre, s'il s'en remettait.
Une campagne qui s'achève donc. Oh !, elle aura été loin de répondre à nos attentes tant les deux principaux candidats se sont évertués à ne pas parler de ce qui préoccupe réellement les Français. On a même eu, durant ces longs mois qui s'achèvent, une course à l'insignifiance, du Hallal au permis de conduire tout a été essayé pour éviter l'essentiel : la crise et l'éventualité d'une politique d'austérité qui nous attend.
Une campagne inintéressante, encore plus au second tour où l'actuel président de la République, parfois avec la complicité de son adversaire socialiste, a fait perdre toute dignité au débat politique en engageant une course effrénée pour récupérer les voix de Marine Le Pen.
Pour autant, cette campagne restera dans l'histoire, parce qu'elle a vu l'éclosion d'une nouvelle force politique qui a su faire resurgir des espoirs et des utopies que l'on croyait éteintes à jamais. Le Front de gauche n'a jamais cédé à la tentation du populisme, jusqu'au bout il aura mené sa campagne en respectant les Français. Son score, certes un peu en-deçà de ses espérances, est toutefois symbolique d'une France qui a cesser de se résigner, qui s'est remis au combat. Désormais, il faudra compter sur elle, c'est la principale bonne nouvelle de ce début d'année 2012.
Il en est une autre de bonne nouvelle, certes plus anecdotique, mais que je tenais à saluer. Il reste encore dans ce pays des hommes de conviction qui ne sont pas prêts à perdre leur honneur pour un maroquin ou une bonne situation. Bravo donc à Mr Bayrou qui en faisant le choix qu'il a fait se suicide peut-être politique, mais en sort grandi au regard de l'histoire.
Maintenant, il ne reste plus qu'à faire l'essentiel, c'est à dire voter... et croiser les doigts.
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