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9 mai 2012

La gauche prend le pouvoir dans un pays qui reste fortement ancré à droite.

Dimanche 6 mai 2012 à 20 h : une libération. Même si la plupart des gens connaissent le résultat depuis plusieurs heures déjà, au moment où le visage de François Hollande apparaît sur les écrans de télévision, plus que de la joie, c'est d'abord un immense soulagement qui m'a envahi, qui a envahi des millions de Français. Pour la première fois depuis 24 ans, la gauche gagne enfin la reine des élections. Lavée l'humiliation de 2002, balayée la déroute de 2007. Mais surtout, nous avons sorti le sortant : éjecté Sarkozy.

Dimanche soir, c'était la liesse et l'insouciance, mais dès lundi matin, il faut se rendre à l'évidence, la victoire de François Hollande est une victoire par défaut. Plus que l'adhésion à un projet, c'est d'abord le rejet de Sarkozy qui l'a emporté. 

Et encore, il convient de se poser des questions. Malgré une impopularité record, malgré Karachi, malgré Kadhafi, malgré le Fiuquet's et le bling bling, malgré les appels du pied à l'extrême-droite, Nicolas Sarkozy réalise un score de plus de 48 %, ce qu'aucun institut de sondage n'avait prédit. La dimension du rejet a évidemment fortement jouée, mais ce résultat encore inespéré il y a seulement quelques jours prouve a contrario que ce n'est que la personne de Sarkozy qui est rejetée, pas sa politique.

C'est un fait que François Hollande ne pourra pas occulter : il sera un président de gauche dans un pays de droite. Certes, ce n'est pas une nouveauté, et François Mitterrand était déjà confronté à cette équation. Sauf que cette fois-ci, François Hollande va devoir faire face à une crise économique et politque sans précédent, et en plus il n'est pas assuré, loin de là de remporter les élections législatives, sans lesquelles il pas de changement possible.

En effet, forte du score de Nicolas Sarkozy et débarrassée de sa tutelle encombrante, la droite peut encore espérer sauver les meubles en juin. Certes, cela sera compliqué avec le Front National en embuscade, mais n'est pas impossible. Pour François Hollande, le moins que l'on puisse dire, c'est que son élection est d'abord un cadeau empoisonné : rarement un président n'a été autant attendu au tournant avec aussi peu de marge de manoeuvre.

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Commentaires
L
Je pense qu'Annie a raison sur l'essentiel : le peuple ne peut toujours avoir raison, pour une raison simple : c'est quoi le peuple ? Il est divers multiple inclassable et surtout pas une entité unique. De ce fait, comme le dit adh, une partie du peuple est toujours cocu. Reste à savoir laquelle, et c'est en cela que les luttes sont indispensables et le seul moyen d'éviter le pire.
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A
La moralité que je tire depuis 1789, c'est qu'à moins d'une bonne fessée déculottée, le peuple est éternellement cocu, les nantis se font des guerres avec lui en arme de poing. <br /> <br /> Mais un jour viendra...
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A
la moralité que je tire de faits historiques depuis, disons, la Révolution, est que le peuple n'a pas toujours raison. Que c'est par les luttes sur le terrain que le rapport de force peut basculer.<br /> <br /> Que nous sommes actuellement dans un danger, (depuis 2005 en particulier, mais depuis la montée du FN en fait) permanent d'un basculement vers le fascisme en Europe. A nous de ne rien lâcher et d'agir de manière unie (en ne se trompant pas d’alliés) et intelligente et ferme mais sans rigidité non plus.<br /> <br /> concession pas compromis.
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A
Annie : vous disiez "le peuple il a aussi élu Hitler et Pétain"<br /> <br /> Si bien entendu cela devient : "le peuple, par l'intermédiaire de sa classe toujours traitre de professionnels de la politique partisane a été placée sous la tutelle d'un Pétain ou d'un Hitler", je signe des deux mains.<br /> <br /> <br /> <br /> En tous les cas, c'est une question que je vais creuser, je suis certain qu'on peut trouver des surprises de taille sur cette période.<br /> <br /> <br /> <br /> On m'avait bien appris que le peuple avait été victorieux en 1789 ! Y'en a même qui ont fété la Commune à Bastille, c'est pour dire les non-sens historiques qu'on peut produire sous domination libérale !
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A
Il se trouve que j'ai écrit un article sur le sujet http://www.penseelibre.fr/delections-presidentielles-souvenait-petain-hitler<br /> <br /> <br /> <br /> ce n'est pas si simple que ce que vous informez, même sur wikipedia qui n'est pas mon seul inspirateur. Fernand Nathan ne donne pas les précisions. Alors que là ce n'est que précisions dont il s'agit. De plus vous n'avez pas l'air de comprendre dans son entier ce qu'écrit wikipedia.<br /> <br /> <br /> <br /> et là il s'agit de pourcentages et de faits précis, identifiables, ce qui n'est pas toujours le cas en matière d'Histoire.<br /> <br /> <br /> <br /> Sur de Gaulle : il n'aurait pas fait ses réformes sociales sans l'action imminente du PC dans la résistance.<br /> <br /> <br /> <br /> de même qu'il n'y aurait pas eu les 40 heures et les congés payés sans les grèves… le PS de l'époque n'avait aucune ambition de réformes sociales.<br /> <br /> <br /> <br /> en matière d'Histoire il est mieux de connaitre les faits dans leurs détails et leur contexte.
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