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26 août 2009

les primaires au PS : l'arnaque totale !

Tout le landerneau politico-médiatiquepolitico-médiatique parisien ne parle plus que de cela : l'organisation de primaires au parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2012. Ce furent d'abord la jeune génération en mal de reconnaissance (Montebourg, peillon) qui a sauté sur l'idée pour tenter de se faire une place au soleil, puis les cadors en place depuis plusieurs générations, les éléphants comme on dit, s'y sont mis. Maintenant, c'est une pétition sur laquelle circule les noms de nombreux artistes ou intellectuels de gauche. Le tout abondamment relayé qui voit dans la crise au socialiste un spectacle permanent assuré riche en rebondissements. Si avec tout ça Martine Aubry n'a pas la main forcé...

Les primaires sont maintenant présentées comme la panacée, la solution aux maux de la gauche, le seul moyen de gagner la présidentielle de 2012. Que la gauche se dote d'un chef incontestable et la messe sera dite. J'ai bien peur que tout ne soit pas aussi simple, car en mettant comme priorité le choix d'un candidat, le parti socialiste tournerait le dos à son histoire, pire, il en serait fini de la différence majeure entre la droite et la gauche. Historiquement, les partis de droite font confiance à un leader, tandis que ceux de gauche défendent d'abord le débat d'idée, la confrontation projet contre projet. La parenthèse Mitterrand, si elle a permis au PS d'accéder au pouvoir autour d'un leader charismatique, n'a au final débouché que sur une politique qui se différencie bien peu de celle de la droite.

L'exemple de l'Italie devrait pourtant alerter. La désignation lors de primaires, par des millions d'italiens, de Romano Prodi comme candidat au poste de président du conseil, a créée une véritable dynamique permettant son élection. Mais, les deux ans suivant le scrutin, n'ont été que divisions et disputes entre les différents partis de la majorité, car tellement soucieuse de se trouver un chef pour affronter BerlusconiBerlusconi, celle-ci avait oublier l'essentiel, trancher sur les questions de fond. Comme les primaires n'avaient pas permis de définir une ligne claire sur toutes les questions de politique économique, la gauche est allée droit dans le mur. Aujourd'hui, BerlusconiBerlusconi est de nouveau au pouvoir, l'Italie bascule vers le grand n'importe quoi, et la gauche n'a jamais été aussi faible dans ce pays.

C'est parce que leurs idées, au final, sont peu différentes de celles de la droite, parce qu'ils sont admiratifs de ce qu'a réalisé Nicolas Sarkozy, que les quadras du PS sont pressés de se trouver un chef. Aujourd'hui, il n'y a plus que la forme qui compte, car sur le fond, grosso modo, ils sont tous d'accords. Faire des primaires à gauche, permettra peut-être au PS de retrouver le pouvoir. Cela mettra aussi définitivement les idées de droite au pouvoir.

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Commentaires
L
A Berlioz,<br /> d'accord avec vous. A chaque fois que la gauche s'allie avec le centre voire la droite pour gouverner, ce sont toujours les idées de la droite qui gagnent. L'exemple allemand est lui aussi flagrant.<br /> <br /> Catherine et Marco,<br /> oui, plutot que d'organiser des primaires, le PS devrait surtout faire le ménage et se débarasser de tous ces ambitieux qui se servent du PS plus qu'ils ne le servent.<br /> <br /> A Putt Bill,<br /> effectivement c'est un peu alambiqué, mais l'attitude de certains socialistes est tellement incompréhensible que l'on peut certes en faire les mêmes conclusions que vous. Je crois cependant que le problème du PS, c'est qu'il n'agit plus comme un parti solidaire, mais comme une addition d'individualités.
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P
Il manque la partie invisible de l'iceberg dans ton analyse Manu, et pour cause, elle est sacrément alambiquée; mais bon, j'ose!<br /> De mon point de vue, la vaste comédie du ridicule que nous livre le PS ces dernières années n'a rien d'anodin. J'irai même jusqu'à dire que c'est leur volonté, leur rôle, de pourir toute tentative de voir un autre candidat gagner l'élection présidentielle...<br /> La gauche a suffisamment donné la preuve qu'elle ne peut pas être un parti de pouvoir. L'exception mittérandienne l'a prouvée. En revanche, moins glorieuse mais tout aussi confortable pour ses "élu-e-s", le second rôle de contestation leur va comme un gant. Là aussi, preuve a été faite!<br /> <br /> Le PS se met - avec un peu d'avance- à l'heure américaine, la réforme sarkozienne à venir de la "carte électorale" finira de convertir la france à la religion politicienne de sa grande soeur fédérale.<br /> <br /> La question qui inquiète vraiment est de savoir sous quel pavillon battra ce nouveau "parti démocrate"... C'est vrai, ne négigeons pas les agitations qui secouent le MoDem et le travail accompli par l'autre grand outsider Europe Ecologie qui tiennent tout autant à prendre la tête dans cette course à l'échalotte.<br /> <br /> Quid du reste de "la Gauche contestatrice"?<br /> Même l'agitation des trotskistes en rajoute à la frénésie. Personne - sauf ses militant-e-s, en France ne tient à voir revenir flotter le spectre d'un socialisme trotsko-lénino-stalinien!.. Moi le 1er!<br /> Ces partis sont condamnés à errer dans les lymbes des sous-résultats électoraux, il n'est même plus besoin de les criminaliser, ils le font tout seul...<br /> <br /> <br /> Non, la seule question qui mérite vraiment d'être posée et que personne ne semble vouloir se poser "tel que", pas même les principaux/les intéressé-e-s, et pour cause:<br /> - qui va continuer de s'enrichir et inversement, de s'appauvrir...
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M
Elle se dit d'accord mais c'est pour gagner du temps. Elle va faire en sorte que les débats sur l'organisation durent un an.<br /> Par ailleurs, il ne faut pas oublier que SR avait gagné l'élection, pas elle...et si les primaires désignent encore la présidente du Poitou Charentes, le PS fera comme en 2007, tout pour la faire échouer!
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C
Il me semble qu'il y en avait eu en 2007 et que les militants avaient choisi une certaine Ségolène. Comme ça n'a pas plu aux autres cadors ils n'ont eu de cesse de lui tirer dans les pattes avec le résultat que l'on sait. Enfin ça les occupera ainsi que les médias pendant un petit moment mais je crains bien qu'on en arrive encore à un spectacle désolant.
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B
Je pense qu'en Italie ce fut pire que ce que tu décris. L'alliance était très large de l'extrême gauche (Rinovazione) jusqu'à l'équivalent de notre Modem; la politique mise en place, très proche des réformes libérales ont contenté l'aile droite qui a quitté avec pertes et fracas l'alliance dès que les réformes de gauche en tenté de pointer le bout du nez rendant impossible leur mise en place et provoquant l'ire des électeurs.<br /> <br /> Alors, avant de parler de primaire, parlons un peu de politique; qui se proposera de l'appliquer viendra après.
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