Un mini sommet européen pour rien.
A lire les journaux de ce dimanche matin, on a l'impression que le sommet européen à quatre (France, Italie, Allemagne, Royaume-Uni) qui s'est tenu hier a donné lieu à de grandes décisions propres à changer le cours de la crise. Pourtant, il n'en est absolument rien, et la presse fait de nouveau preuve de son allégeance au pouvoir, mais bon sur ce sujet, on aura malheureusement l'occasion de revenir.
En premier lieu on peut s'interroger sur les raisons de ce sommet à 4. Au nom de quoi écarter les 23 autres pays ? L'Espagne, la Pologne de par leur poids économique ou leur population n'auraient pas eu leur place ? L'impression qui ressort, c'est qu'une fois encore, les pays riches et puissants essayent d'imposer leurs vues aux autres.
Ensuite, quelles sont les décisions réellement prises lors de cette réunion ? Principalement des déclarations d'intention, des promesses donc ; et on sait depuis Charles Pasqua que ces dernières n'engagent que ceux qui y croient (rappelons-nous d'ailleurs qu'à ces débuts Nicolas Sarkozy faisait parti de la garde rapprochée de Charles Pasqua).
En plus, il est fait grand cas dans la presse sur l'accord obtenu par la France pour assouplir les critères de Maastricht. Outre le fait que l'on puisse s'interroger sur le bien fondé économique d'une telle mesure, les premières déclarations de Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, prouvent que l'assouplissement n'est pas encore mis en place.
Egalement, l'attitude de certains pays comme l'Irlande démontre que l'unité européenne face notamment aux Etats-Unis est loin d'être une réalité.
Finalement, sous l'impulsion de l'hyper agité président de la République Française, les principaux dirigeants européens auront surtout occupé le devant de la scène, histoire de masquer leur incapacité à réformer réellement ce système qu'au final ils défendent tous.