L'ouverture des magasins le dimanche : un échec.
Nicolas Sarkozy avait dit dès son élection qu'il voulait qu'on le juge sur son bilan. Alors, allons-y, prenons le au mot sur des sujets concrets, le travail le dimanche par exemple. L'extension du droit d'ouverture des magasins ce jour de repos était un thème majeur du candidat Sarkozy. Cela fait un an que la loi Maillié a était votée, et le moins que l'on puisse dire, c'est que son bilan n'est pas florissant.
Tout d'abord, qu'est ce que la loi Maillié ? Ce texte permet l'ouverture des magasins le dimanche dans les Puce (périmètre à usage de consommation exceptionnel), 19 en France à ce jour, où le travail doit être payé double et volontaire (le dimanche seulement évidemment). Elle permet également l'ouverture dominicale dans des communes d'intérêt touristique ou thermal, les zones touristiques d'affluence exceptionnelle ou d'animation culturelle permanente, et ce sans aucune contrepartie pour les salariés.
Avant d'aller plus loin, je voudrais juste faire une petite digression. Un des objectifs de la loi Maillié était de légaliser les pratiques illégales de certaines enseignes et de certains commerçants. Autrement dit, quand des patrons bafouent la loi et se comportent comme des voyous, on légalise, mais quand des salariés sont obligés de rentrer dans l'illégalité pour faire valoir leurs droits, ils sont considérés comme des voyous par la puissance publique. Drôle de pays, n'est-ce pas ?
Maintenant, qu'en est-il réellement de l'application de ce texte ? Remarquons d'abord que la notion de volontariat dans les Puce n'est qu'une belle fumisterie. Le volontariat sert surtout aux patrons pour licencier ou refuser une embauche. Encore un beau coup de poignard dans le dos du droit du travail.
Ensuite, on constate l'instauration d'inégalités au sein de mêmes enseignes : les salariés en Puce ont des compensations, ce qui n'est pas le cas de ceux évoluant en zone touristique. Cela relève de l'exploitation pure et simple.
Enfin, d'après Nicolas Sarkozy, cette modification du code du travail devait apporter de la croissance et du pouvoir d'achat en plus. les salariés attendent toujours l'un et l'autre. D'ailleurs le fiasco est tel que les demandes de classement en Puce ou en zone tuoristique ne sont pas nombreux : deux et trois selon les chiffres donnés par le journal Les Echos.
On le voit, le bilan est maigre. Pourtant le MEDEF en veut encore plus avec l'extension de ces zones. C'est déjà lui qui voulait cette loi. Et comme on sait pour qui gouverne Nicolas Sarkozy, il y a fort à parier que la centrale de Mme Parisot obtienne gain de cause.
Sur le sujet :
pour des infos complètes sur le sujet, je vous conseille fortement le site du collectif des amis du dimanche.
Sur le web :
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Jacques a fait le tour de ces élus de droite qui ne font pas partie de ces Français qui selon Le Figaro plébiscitent la dérive sécuritaire de Sarkozy.