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11 août 2010

L'ouverture des magasins le dimanche : un échec.

Nicolas Sarkozy avait dit dès son élection qu'il voulait qu'on le juge sur son bilan. Alors, allons-y, prenons le au mot sur des sujets concrets, le travail le dimanche par exemple. L'extension du droit d'ouverture des magasins ce jour de repos était un thème majeur du candidat Sarkozy. Cela fait un an que la loi Maillié a était votée, et le moins que l'on puisse dire, c'est que son bilan n'est pas florissant.

Tout d'abord, qu'est ce que la loi Maillié ? Ce texte permet l'ouverture des magasins le dimanche dans les Puce (périmètre à usage de consommation exceptionnel), 19 en France à ce jour, où le travail doit être payé double et volontaire (le dimanche seulement évidemment). Elle permet également l'ouverture dominicale dans des communes d'intérêt touristique ou thermal, les zones touristiques d'affluence exceptionnelle ou d'animation culturelle permanente, et ce sans aucune contrepartie pour les salariés.

Avant d'aller plus loin, je voudrais juste faire une petite digression. Un des objectifs de la loi Maillié était de légaliser les pratiques illégales de certaines enseignes et de certains commerçants. Autrement dit, quand des patrons bafouent la loi et se comportent comme des voyous, on légalise, mais quand des salariés sont obligés de rentrer dans l'illégalité pour faire valoir leurs droits, ils sont considérés comme des voyous par la puissance publique. Drôle de pays, n'est-ce pas ?

Maintenant, qu'en est-il réellement de l'application de ce texte ? Remarquons d'abord que la notion de volontariat dans les Puce n'est qu'une belle fumisterie. Le volontariat sert surtout aux patrons pour licencier ou refuser une embauche. Encore un beau coup de poignard dans le dos du droit du travail.

Ensuite, on constate l'instauration d'inégalités au sein de mêmes enseignes : les salariés en Puce ont des compensations, ce qui n'est pas le cas de ceux évoluant en zone touristique. Cela relève de l'exploitation pure et simple.

Enfin, d'après Nicolas Sarkozy, cette modification du code du travail devait apporter de la croissance et du pouvoir d'achat en plus. les salariés attendent toujours l'un et l'autre. D'ailleurs le fiasco est tel que les demandes de classement en Puce ou en zone tuoristique ne sont pas nombreux : deux et trois selon les chiffres donnés par le journal Les Echos.

On le voit, le bilan est maigre. Pourtant le MEDEF en veut encore plus avec l'extension de ces zones. C'est déjà lui qui voulait cette loi. Et comme on sait pour qui gouverne Nicolas Sarkozy, il y a fort à parier que la centrale de Mme Parisot obtienne gain de cause.

Sur le sujet :

pour des infos complètes sur le sujet, je vous conseille fortement le site du collectif des amis du dimanche.

Sur le web :

dasola propose des films sympas pour l'été.

Jacques a fait le tour de ces élus de droite qui ne font pas partie de ces Français qui selon Le Figaro plébiscitent la dérive sécuritaire de Sarkozy.

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Commentaires
L
Dans les pays d'Europe du Nord, le taux de syndiqué atteind les 80 %, car avoir sa carte permet de bénéficier d'avantages sociaux. <br /> En France, quels que soient les syndicats, la logique est différente, nous avons un syndicalisme de militants. Se syndiquer, c'est d'abord s'engager et souvent militer. <br /> Contrairement à une légende, le taux de syndiqués n'a jamais été élevè (21 % en 1970, année où il fut le plus haut). Nous sommes à 8 % aujourd'hui, ce qui est trop peu je l'admets, mais avec une légère tendance à la hausse. Toutefois, ce qui compte vraiment, c'est la confiance des Français envers les syndicats, or, celle-ci, enquêtes après enquêtes ne se dément, les Français font plus confiance aux syndicats pour améliorer les choses dans ce pays qu'aux patrons ou aux politiques.
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A
ce que j'ai vu en 68 aux abords des usines m'a définitivement traumatisée.<br /> une question : pourquoi en France être syndiqué n'est pas obligatoire ? (à part les raisons d'assurances). J'avais soulevé le problème un jour dans une réu du NON, la LCR m'avait rembarré : ils ne voulaient pas en entendre parler, mais j'ai oublié leur argument.
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L
Concernant les syndicats, tu ne me feras pas changer d'avis.<br /> Je considère que les syndicats sont ce que les travailleurs en font. Quand on voit que moins de 10 % des salariés sont syndiqués, on imagine que seuls les apparatchiks restent.<br /> Je suis syndiqué certes, mais je ne me contente pas d'avoir ma carte. Même si aujourd'hui je suis plutot en retrait, pendant longtemps j'ai agi au quotidien pour aider mes collègues, mais pas seulement. Et crois-moi, quand on est dans l'action, les positions de Thibault et compagnie, ça ne compte pas. Ce que voient les gens, ce sont les militants de terrain qui se bougent.<br /> Thibault peut bien gesticuler, il ne pense pas pour moi. Je te rappelle qu'en 68 Séguy était prêt à mettre fin à la grève quand les ouvriers de Renault l'ont obligé à poursuivre le mouvement.<br /> Syndicats ou pas, nous avons toujours le dernier mot !
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P
Ne dis pas que les accords ne valent rien. La preuve en est que:<br /> - on entend très peu les syndicats - ou du moins ce qu'il en reste - dans ces champs spécifiques... S'agissant d'eux, je rappelle que le bastion "révolutionnaire" CGT est tombé en NOV 2009 (suis pas sûr de la date exacte). La CGT est depuis signataire du livre blanc de l'économie de marché, au même titre que CFDT, FO, etc.<br /> A ce propos, il convient de se demander quel sera l'impact de cette motion sur le travail de la CGT présente dans ces boites.<br /> ... Ne reste que le CNT et SUD pour défendre le steack révolutionnaire des travailleurs-euses.<br /> <br /> - pas plus les inspections de travail qui hésitent à aller plus loin dans leurs investigations de terrain, de peur de se faire taper sur les doigts par les très puissantes CCI.<br /> Les seuls contrôles opérés sont la recherche du travailleur "black"...
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L
Putt Bill,<br /> quand on sait la faiblesse des syndicats dans la branche du commerce, on comprend que ces accords ne valent rien.<br /> <br /> Sylvie,<br /> je crois effectivement que c'est la vraie volonté, puisque tout ce qui se passe aujourd'hui avait été annoncé et démontré à l'époque du vote de la loi.<br /> <br /> Jacques,<br /> oui, d'ailleurs je me pose une question : a-t-il jamais réussi quelque chose cet homme ?
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