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rêver de nouveau
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26 décembre 2014

Et si l'avenir du Front de gauche passait par une rupture avec le parti communiste ?

Certes, il ne s'agit pour l'instant que d'une question, et il faut bien admettre que sans l'engagement total du PCF et sans sa force militante, Jean-Luc Mélenchon n'aurait pas pu réalisé le même score, et le Front de gauche n'aurait pas réussi à exister ni à peser politiquement face au PS (enfin, dans l'opinion, parce que pour le reste, les socialistes sont surtout sourds). Seulement voilà, il y a eu les élections municipales où la stratégie du PCF a pour le moins était illisible. A force de vouloir ménager les intérêts locaux et de défendre des notables plutot que des élus, c'est l'existence même du Front de gauche que les dirigeants de la place du Colonel Fabien ont mis en danger.

En 2012, c'était une évidence, il ne pouvait y avoir d'alternance possible au PS sans le Parti Communiste. Mais 2015 pourrait bien être l'année de la gauche radicale en Europe, avec les élections qui se profilent en Grèce et en Espagne. Or, dans ces deux pays la montée en puissance d'une nouvelle gauche repose sur une double rupture : avec les sociaux démocrates d'une part et avec la gauche communiste d'autre part. Comme si le succès de Siryza et de Podemos était d'abord dû à leur non implication dans toutes les politiques passées.

Une vie possible sans le PCF et souhaitée par une partie de la gauche, c'est paradoxalement ce qu'ont aussi montrés les échecs successifs des municipales et des européennes. D'abord parce que beaucoup de mairies communistes, soutenues par le PS sont tombées, amalgamant ainsi le Front de gauche dans l'échec du PS, ensuite par la réussite relative des listes Parti de gauche alliées avec les Verts ; surtout par le score réussi par Nouvelle Donne, force nouvelle, indépendante du PS et du PCF, obtenu aux européennes. 3 % certes c'est peu, et moins que le Front de gauche, mais c'est beaucoup pour un parti qui avait seulement quelques mois, qui était quasi inconnu du grand public, qui n'avait pas de force militante et qui était boudé par les grands médias. Ces 3 % là sont la preuve qu'il existe bel et bien une route possible en dehors des partis traditionnels.

Alors oui, plus que jamais la question reste posée : la gauche radicale a-t-elle besoin du PCF ?

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