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8 novembre 2010

Le remaniement qui tord encore un peu plus la constitution.

Depuis 3 ans, il faut bien reconnaître que Nicolas Sarkozy a déjà fait fort dans le rôle de celui qui bafoue sans vergogne la constitution. Rappelons, si besoin est, qu'il s'agit du texte fondateur, celui sur lequel se base tous les autres et dont le président de la République est en principe le garant. Avec l'annonce du remaniement et la façon dont on procède à ce dernier, on vient de franchir un nouveau palier dans les atteintes à la République.

Déjà, il y a le procédé qui consiste à annoncer que l'on va changer en profondeur le gouvernement 6 mois à l'avance, sans donner de date butoir précise. On se retrouve avec des ministres aux abonnés absents tétanisés par la peur de perdre leur poste, et toute une pléiade de courtisans prêts à tout pour le leur prendre. Concrètement, cela donne le pire de l'action politique avec toute la surenchère sécuritaire qu'il y a eu cet été, chacun y allant de sa petite proposition, dans l'espoir de bien montrer à quel point il est inféodé au président. A l'inverse, on se retrouve avec un gouvernement incapable de gérer la pénurie d'essence, et d'admettre même qu'il y a pénurie, au risque de devoir s'exposer.

Tout cela est ridicule, mais malheureusement, nous n'avions pas touché le fond, puisque depuis quelques jours, Nicolas Sarkozy organise une compétition stupide pour le poste de premier ministre, obligeant l'actuel titulaire à faire une déclaration d'allégeance. A l'évidence nous sommes bien dans des comportements de cour, et non plus dans un fonctionnement républicain. D'autant plus qu'à ce stade, il s'agit d'un fonctionnement contraire à l'esprit de la constitution.

En effet, en agissant ainsi, Nicolas Sarkozy laisse entendre qu'il a déjà choisi tous les prochains ministres. Or, que disent les textes ? Que le président de la République nomme les ministres sur proposition du premier ministre. A l'évidence ce dernier n'a rien proposé, puisqu'il n'est pas nommé.

Ce qu'il faut donc retenir de cet épisode, c'est que le premier ministre ne sert effectivement plus à rien (ça on le savait), mais les ministres non plus. D'ailleurs, le seul remaniement qui ait vraiment de l'importance, et dont curieusement personne ne parle, et celui qu'il y a au cabinet du président de la République. Or, ces personnes là travaillent dans l'ombre et ne tiennent leur légitimité de personne.

Sur le sujet :

Très bon article sur le post.fr de Louis Calvero qui trouve lui aussi que c'est un peu n'importe quoi tout ça.

Sur le web :

vachane relève qu'à l'étranger notre mouvement a été très suivi et applaudi, même chez les économistes américains.

a tort ou a raison a repéré une nouvelle personnalité issue de la droite en plein conflit d'intérêt.

dasola a beaucoup aimé le dernier film de Zabou Breitman.

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Commentaires
L
Ben oui, les seuls qui nous en parle jusqu'à plus soif, ce sont les médias. Vivement que l'on passe à autre chose, ça fatigue.
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G
Un bon test : je n'entends pas mes collègues de travail s'émouvoir et se passionner pour le changement de gouvernement. Et pour cause : tout le monde sait bien que quel que soit sa compositon, l'ultra-chef, c'est lui : http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2007-06/2007-06-22/article_Sarkozy-BruxellesJPG.JPG
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L
Sylvie,<br /> pour certains en haut lieu, je crois que la responsabilité est une notion qui ne les atteint même plus.<br /> <br /> Gballand,<br /> le gouvernement ? quel gouvernement ? il y en a encore un ?
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G
Le gouvernement, c'est un peu la cour de l'école primaire...<br /> Merci pour le lien.
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S
Excellent billet, et remarques très justes. Nous n'en finissons plus de toucher le fond… et ne parlons même pas d'exemplarité devant venir "d'en haut" ; ces dernières semaines, les seules personnes responsables et mettant en accord leurs idées et leurs actes ont été les manifestants, les grévistes, et ceux qui d'une façon ou d'une autre les ont soutenus.
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