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23 août 2010

Le retour de la gauche au pouvoir : oui, mais quelle gauche ?

Le titre était à la Une de Libération ce matin : "une envie de gauche". En effet, si l'on en croit  un sondage publié ce matin par le journal,  % des Français souhaiteraient la victoire de la gauche en , contre 35 % à la droite. Ce chiffre peut faire naître de nombreux espoirs, encore faut-il savoir de quelle gauche on parle, puisque dans le même sondage, c'est Dominique Strauss-KahnStrauss-Kahn qui serait le meilleur candidat PS en 2012.

DSK de gauche ? En tout cas, il appartient à une formation politique qui se revendique de gauche. Et c'est bien là qu'est le problème, car il suffit d'aller demander aux grecs s'ils considèrent que la patron du FMI est de gauche. A la base, être socialiste, c'était d'abord être un adversaire du capitalisme, et vouloir instaurer une société de type socialiste. Si on s'en tient à cette définition, il n'y a pas grand monde à gauche au PS.

Depuis, la chute du mur de Berlin a eu lieu, et les lignes idéologiques ont quelque peu changées. Admettons qu'être socialiste ne soit plus aujourd'hui que la volonté de rendre plus humain le capitalisme, mais même ce discours nettement moins ambitieux n'est pas toujours en adéquation avec les propos et les actes des leaders socialistes.

Entendre Mme Aubry se prononcer pour le recul de l'âge de la retraite avant de se rétracter, voir DSK soutenir des plans de rigueur dévastateurs pour les populations les plus pauvres, voir Mr Valls tenir par moments des discours sécuritaires proche de ceux de mr Hortefeux, nous ne sommes plus dans la réforme, mais bien dans le capitalisme pur et dur.

Et c'est pour cela que la parti socialiste n'est plus au pouvoir depuis longtemps. En effet, dans le même sondage de Libération, on apprend que pour 57 % des Français, le retour de la gauche ne changerait rien, et ce chiffre est dû en grande partie aux réticences de l'électorat de gauche. Et pour cause, à chaque fois que le PS est arrivé au pouvoir, les espoirs placés en lui ont toujours été déçus, non pas parce qu'il a échoué, mais parce qu'il a renoncé à mener une politique de gauche.

Finalement, les Français souhaiteraient la victoire d'une gauche qui serait comme la droite. C'est donc dire que la droite à gagner la bataille idéologique.

Pour autant, il y a des sources d'espérance. La crise économique à modifier la donne. Aujourd'hui, il n'est absolument plus question d'alliances avec le MODEM. La gauche radicale avec le Front de gauche a retrouvé un peu de consistance. Et surtout les discussions programmatiques à Europe Ecologie semblent confirmer un tournant clairement anti capitaliste. Même au PS, les tenants des propos les droitiers se font discrets, au profit de personnalités plus radicales comme Benoit Hamon. Bref, peu à peu le discours de gauche redevient velléitaire. Mais trop lentement.

Oui, beaucoup trop lent. 2012 arrive à grands pas, et la campagne électorale est déjà partie. Il serait catastrophique que les sondages de 2010 soient confirmés dans les urnes en 2012, et que l'on se retrouve avec la droite au pouvoir déguisée en gauche. Ce serait signer la mort de la gauche pour longtemps. C'est pourquoi, il faut que la rentrée soit marquée profondément du sceau du social, et que le retour définitivement à gauche du PS devienne inéluctable.

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Commentaires
A
j'adhère totalement à ton raisonnement leunamme autant dans tes arguments à Putt Bill qu'à moi-même (j'ai mal formulé ma pensée, ce qui je concevais obscurément je l'ai énoncé de même, c'est intuitif, je ressens des choses qui ne collent pas mais je ne sais les analyser clairement)<br /> Oui la solitude, je le vois un peu partout sur les commentaires des blogs (peut-être sauf chef Mélenchon, il n'y a pas d''échanges entre les gens simplement chacun affirme un chose et n'entend pas le voisin, c'est comme une picoration un gazouilli individuel sans aucun désir ni connaissance du collectif, c'est déprimant
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L
Putt Bill,<br /> Mon propos laissait bien entendre que tu poursuis un idèal, du moins c'est ce que l'on peut être amener à penser à force de te lire.<br /> Par contre mon propos n'était pas de dire que ce monde n'est pas perfectible, bien au contraire.<br /> Il est facile de crier partout qu'il faut changer le monde, encore faudrait-il nous expliquer comment.<br /> Je dis simplement qu'en attendant d'avoir trouvé une solution ou qu'une révolte se fasse jour, il faut faire avec ce que l'on a et éviter que cela ne devienne pire.<br /> Sur le reste, le PS, la conception de ce que devrait être la démocratie, je suis d'accord. Sauf que malheureusement, je ne vis pas dans ce monde rêvé, mais dans ce monde pourri qui est le nôtre.<br /> <br /> Annie, <br /> Certes twitter et facebook sont des symbôles du consumérisme. Mais à l'inverse, leur succès montre à quel point notre société souffre de la solitude et cherche de nouvelles solidarités. Facebook et twitterne sont pas des solutions, mis le jour où les gens s'en rendront compte, je n'aimerai pas être à la place des gouvernants.
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P
Je ne dirai pas, Annie qu'ils sont attachés à ces valeurs... Ni d'ailleurs à un quelconque système de valeurs. Je dirais plutôt qu'il sont ignorants.<br /> De leur propre ignorance déjà au départ. Fâts, imbus, égocentriques, convaincus, autant de synonymes d' "ignorance", et donc totalement fermés à la recherche, au sens le plus philosophique du terme. <br /> <br /> Quant à l'aspect traditionnel desdites valeurs, si par "traditionnel" vous entendez qu'elles se perpétuent dans le temps et au fil des générations, alors oui, elles sont "traditionnelles". Ce qui n'en fait pas pour autant des synonymes de "respectable", ni "moral"!<br /> En l'état, la tradition a généré la transmision du bien matériel et avec elle, tous les moyens pour rendre impossible les moyens de développement philosophque de la recherche.<br /> <br /> Mais, j'ai cru lire, disent les antropologues, que c'est un mal nécessaire en ceci qu'on jugule de cette façon, la tendance naturelle humaine à l'autodestruction.<br /> Ca s'appelle: le principe d'autodomestication!<br /> ... Comme quoi, en empêchant la recherche et grâce à l'ignorance, on peut faire avaler n'importe quelle couleuvre aux masses...<br /> <br /> Conclusion: comment donner envie aux masses de sortir de l'ignorance?
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A
comme je suis d'accord avec vous Putt Bill surtout concernant nos capacités d'invention de la démocratie… totalement oubliées ces temps-ci.<br /> 1- je crois que l'origine en est l'individualisme l'oubli du collectif, les sites dits sociaux tels twitter ou facebook sont des applications de ces illusions. Le consumérisme nous y pousse, l'individualisme poussée à son extrême. Un des exemples est que personne ne s'est mobilisé en collectif contre les guerres Irak et Afghanistan (même si la circonscription "facilitait" la protestation)<br /> 2 - président/parti/idéologie : nous en vivons un exemple en temps réel : sarko qui fut "porté" par la droite, celle-ci croyant qu'il était leur meilleur réprésentant… maintenant ils cherchent comment se défère d'une telle "charge".<br /> 3- finalement ce dernier exemple nous montre que les Français sont plus attachés qu'il n'y paraissait à leur valeurs traditionnelles et je m'en réjouis (soit un mauvais pour un bon)
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P
D'une, Manu, ton propos laisse croire que je poursuis un "pur idéal". De deux, ton propos suppose que celui que nous connaissons n'est en rien perfectible, qu'il est en soi ce qui s'approche le plus de la perfection... Ce qui est faux!<br /> Je ne dis ni l'un, ni l'autre!<br /> <br /> Je dis que juste tout haut ce que tout le monde hurle plus fort encore: que ce modèle d'organisation a montré ses limites. Et qu'il est temps de s'en inventer un autre!<br /> <br /> J'ai du mal à comprendre qu'on puisse passer son temps à critiquer un système et d'en faire subitement la promotion à l'approche d'une échéance électorale, à fortiori la présidentielle, celle-là même qui "pose problème". C'est tout autant illogique que contre-productif! Sauf à être convaincu-e qu'un-e individu puisse être est un système lui/elle tout-e seul-e? Et ça, c'est inenvisageable...<br /> Comment peut-on être à ce point convaincu que la solution peut venir d'un/e seul/e individu quand elle nécessite l'intervention de tou-te-s?<br /> <br /> Est-il à ce point difficile de comprendre que l'élection d'un-e seul-e est précisément l'exact contraire du concept même de démocratie?<br /> Est-il à ce point difficile de faire la preuve de l'ineptie qui veut 60 millions de votes conduisent à un modéle d'excellence, unique à tous?<br /> <br /> <br /> Quant au PS, ce parti qui s'est approprié, et le concept de socialisme et "la Gauche" en général, j'exigerais qu'il se défasse de cette approriation, qu'il rende au "social" un titre de propriété qu'il usurpe!!!<br /> Ca aurait au moins le mérite non négligeable de laisser voir ce qu'il est vraiment au fond: un parti de droite à peine dillué de financiarisme, un parti qui ne propose rien de mieux que ce qui se fait sous la droite!<br /> Le PS est un parti "batard", fait de brics et de brocs, de ce qui se fait ailleurs. S'il avait le but un jour d'être "socialisant", il ne cesse de s'en éloigner pour n'être aujourd'hui qu'une copie conforme, qu'un parti de pouvoirs!!!<br /> <br /> Mais le plus difficile à admettre - pour moi j'entends - c'est que ce pays qui se veut la 4 ème puissance financière mondiale (@ ANNIE... Elle a perdu deux places depuis!) ait si peu de sagesse. Il y a là un déséquilibre qui va sans doute provoqué notre chute... Nous avons eu les plus grands philosophes, les plus grands penseurs, chercheurs, poètes, en somme l'une des cultures les plus riches en sciences humaines, et poutant nous sommes incapables de mettre ces trésors à profit et trouver des solutions... Autrement que produire une énième élection tout aussi stérile que les précédantes...<br /> <br /> Ca, ça me dépasse!
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