La grèce nous indique la voie à suivre : soit il y a le fameux plan B maintenant, soit il faut sortir de l'Union Européenne.
Ils ont beau jeu les défenseurs de l'Europe Libérale, de clamer un peu partout que si la France avait voté oui au référendum sur le traité constitutionnel, nous serions protégés de la crise actuelle. C'est faux et ils le savent bien, mais si les capitalistes bon teint disaient la vérité, voila longtemps que nous serions sortis de ce système. La loi du marché repose sur le mensonge sinon elle ne peut être acceptée par la majorité.
Certes, la France et les Pays-Bas ont refusé le traité constitutionnel en espérant que les politiques de tous bords se remettraient au travail pour enfin présenter un texte qui serait une vraie protection pour les peuples et donnerait enfin des moyens politiques à l'Union Européenne. Évidemment, ce n'est pas ce qui s'est passé. Ils se sont effectivement remis au travail, mais pour pondre un ersatz du premier texte, qu'ils se sont dépêchés d'adopter sans consulter les peuples (sauf les Irlandais, que l'on a fait voter jusqu'à ce qu'ils disent oui).
En aucun cas, le traité constitutionnel de 2005 ne nous aurait protégé des dérives financières, car nous fonctionnons avec le traité de Lisbonne qui lui ressemble comme une goutte d'eau et n'a pas protégé les grecs. Par conséquent, les arguments des tenants du non en 2005 sont toujours valables, et il devient de plus en plus urgent de s'atteler à un plan B.
Un plan B qui ne serait pas un moyen d'entériner le capitalisme comme seul système économique possible à l'intérieur de l'UE, mais qui poserait les bases de garanties sociales pour tous, qui serait un premier vers une harmonisation fiscale, seul moyen de mettre fin au dumping fiscal à l'intérieur de l'Union. Ce plan est vital car tout est en train d'exploser en plein vol. Malheureusement, pour cela, il faut du courage politique, et ce ne sont pas les dirigeants actuels, qui tous peu ou prou ont encouragé les dérives actuelles par leur idéologie ou leur aveuglement, qui vont nous sortir de l'ornière où nous courrons tout droit.
Les différentes issues possibles à cette crise ne sont à mon sens qu'au nombre de deux. Soit, l'UE se réforme en profondeur pour prendre en compte les aspirations des peuples à plus de protection. Soit, il faut sortir de l'UE et revenir à un protectionnisme local. Au vu des politiques menées et des discours tenus ça et là, la seconde solution m'apparaît de plus en plus la meilleure. Il est d'ailleurs fortement regrettable qu'en France la gauche dite de combat ne tienne pas ouvertement ce discours et laisse le champ libre au FN sur ce terrain.
Partout en Europe les peuples rejettent le libéralisme. Partout droite et gauche de gouvernement s'y convertissent sans l'assumer et laissent l'UE faire le sale boulot. Partout, la droite et les sociaux-démocrates apparaissent comme complices du marasme actuel, et partout enfin l'extrême-droite prospère sur ce rejet et cette peur. Il faut que la gauche radicale soit enfin en accord avec elle-même : si comme elle le disait en 2005, l'UE telle qu'elle est aujourd'hui est la source du problème, alors, il faut en sortir.
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