District 9 de Neill Blomkamp
Dans un futur proche, un énorme vaisseau spatial en perdition venu d'une planète inconnue stationne au-dessus de JohannesburgJohannesburg. Les humains réussissent à pénétrer dans l'engin et découvrent des milliers d'aliens en orme de crevette qui meurent de faim. La décision est rapidement prise de les accueillir sur terre. Au début, curiosité aidant, le contact entre les deux populations est excellent, mais avec le temps, les relations se détériorent, si bien qu'au bout de 20 ans les aliens sont parqués dans des ghettos et subissent le racisme des populations noires environnantes. Jusqu'à ce que le gouvernement décide de faire évacuer ce camp.
L'idée de départ est vraiment formidable. Comment une population ayant subi les pires injustices recrée elle-même ces injustices dès lors qu'elle rencontre une population plus qu'elle. La première moitié du film qui repose complètement sur ce postulat de départ est vraiment très aboutie, d'autant plus que la forme choisie du reportage est vraiment judicieuse. Malheureusement, au bout d'un certain temps, le réalisateur oublie qu'il a une idée géniale et transforme son film en une banale course poursuite entre les bons et les méchants avec une débauche incroyable d'effets spéciaux. Il est vrai que le film est produit par Peter Jackson, le réalisateur du "Seigneur des anneaux".
Il est regrettable à mon sens qu'il n'est pas poursuivi son idée de départ jusqu'au bout, "District 9 aurait pu devenir une sorte de "Gattaca" sur les questions raciales. Evidemment, les scènes d'action sont époustouflantes, et on reste scotché à l'écran. Il manque toutefois ce petit plus, ce souffle intellectuel qui aurait pu en faire un grand film.