Pendant que l'économie dégringole, Sarkozy bricole !
De l'amateurisme ! c'est du moins l'impression que laissent les 2 dernières interventions télévisées du locataire de l'Elysée. Il y a 5 mois, le gouvernement faisait le fier, sûr de sa politique, et clamait que la France n'aurait peut-être pas besoin de plan d'urgence face à la crise. Aujourd'hui, le président annonce un plan par jour. Il colmate les brèches, essaie d'endiguer les conflits créés tant par la crise que par ses réformes.
Il en ressort un profond sentiment d'injustice. La comparaison entre la rapidité pour aider les banquiers et la lenteur de la réponse apportée au conflit guadeloupéenguadeloupéen est affligeante. Encore plus si on regarde les sommes investies.
Nicolas Sarkozy apparaît aujourd'hui comme un seul. A vouloir occuper toutes les fonctions à lui tout seul, il se retrouve débordé, avec une équipe gouvernementale complètement discréditée avant même d'avoir pu faire ses preuves sur le terrain. Parce qu'il a laminé tous les contre-pouvoirscontre-pouvoirs, qui dans une démocratie normale sont les garants lorsqu'ils fonctionnent bien de pouvoir éviter des conflits sociaux majeurs, Nicolas Sarkozy est la cible de toutes les colères.
L'affaire guadeloupéenne est symptomatique de la coupure qui existe entre le pays réel et les sphères du pouvoir. Il a fallu un mois et un mort avant d'entendre la parole présidentielle. Il y a là beaucoup de mépris. Mais pas seulement, on peut y déceler une bonne dose d'égocentrisme : Nicolas Sarkozy a fini par proposer ce qu'il a refusé il y a 15 jours à Yves Jégo. Si cela ce n'est pas de l'incompétence, ...
Mais le danger est grand de voir les choses s'envenimer, et personne n'a à gagner à des conflits durs. Mais imaginons que les propositions issues du sommet social aient été faites en novembre, que celles concernant la GuadeloupeGuadeloupe l'aient été dès le début du conflit, il y a fort à parier qu'elles auraient été appréciées autrement, et finalement, peut-être moins rejetées. Aujourd'hui, le sentiment d'injustice, cette impression tenace que ce pouvoir défend uniquement les intérêts des puissants jette le discrédit systématiquement sur tout ce qu'il propose. On voit mal comment la France pourrait éviter une crise sociale majeure.