Louise Michel de Benoit Delèpine et Gustave Kervern
Il ne s'agit pas ici d'une biographie de Louise Michel, mais elle n'aurait certainement pas renié l'esprit libertaire qui parcours ce film. Parce que derrière le non-sens et l'humour noir, c'est une dénonciation implacable et efficace du système capitaliste.
L'histoire donc. En Picardie, des ouvrières découvrent un beau matin que le patron a déménagé toutes les machines. Elles décident de le tuer et d'engager un tueur. C'est Louise la plus paumée d'entre elles qui recrute Michel, touche à tout non moins paumé. On a donc tous les éléments d'un excellent polar social. Sauf que Louise n'est pas une femme et que Michel n'est pas un homme, et qu'en plus les deux sont campés par les géniaux Yolande Moreau et Bouli Lanners, plus déjantés que jamais, on voit bien que le burlesque est omniprésent.
Cependant, la force du film réside dans le fait que l'humour est constamment au service d'une cause. Certes Louise et Michel sont des assassins, mais on est toujours de leur côté. Ils sont avant tout victimes d'un système qui les broie. On rit souvent et de bon coeur, mais jamais contre les personnages, toujours avec eux, car Kervern et Delèpine ont de la tendresse pour eux, et cela se voit.
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