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19 octobre 2008

L'Education en masse dans la rue !

Cela fait des années que l'Education Nationale est en crise. Une crise de moyen mais aussi et surtout une crise de reconnaissance de la part de sa tutelle étatique. Ne nous leurrons pas, les difficultés de l'école existaient bien avant l'arrivée de sarkozy au pouvoir, mais en faisant de la réduction des effectifs de la fonction publique le dogme dont son gouvernement ne peut s'écarter, et en mettant l'Education Nationale au centre de ce dogme, cette dernière paie un lourd tribu.

Il n'y a pas que les réductions d'effectifs qui sont en cause. Les griefs des enseignants contre ce gouvernement sont multiples, et la question qui au final est posée est la suivante : quelle politique éducative voulons-nousvoulons-nous pour nos enfants, et sommes-nous prêts à accepter une école à plusieurs vitesses, où seule une élite riche bénéficierait des meilleurs enseignements ?

La casse de l'école n'est pas qu'un discours de syndicaliste. Jugez plutôt. 11 000 suppressions de postes cette année, 13 000 l'année prochaine qui s'ajoutent à toutes celles qui ont déjà eu lieu.  3 000 postes de RASED (réseau d'aide spécialisée aux enfants en difficulté) en moins. Des infirmières scolaires, des psychologues en nombre nettement insuffisant. Des enseignements que l'on supprime ou que l'on diminue fortement comme les sciences économiques et sociales ou le latin. Des programmes du primaire qui prévoient la diminution voire la suppression de matières enseignées, en particulier les enseignements artistiques si importants pour l'épanouissement des enfants. La liste est longue et malheureusement celle-ci n'est pas exhaustive.

Alors évidemment, il y a le discours officiel,selon lequel l'école va se recentrer sur les enseignements de base, proposer des aides aux enfants en difficulté,les profs seront mieux rémunérés et donc ainsi plus motivés. Tout cela ne résiste pas à l'épreuve des faits et du terrain. Comment expliquer que l'on peut faire autant voire plus en qualité d'enseignement avec de moins en moins de moyens ? Comment ne pas croire que se seront surtout les écoles situées dans les quartiers difficiles qui seront touchées en premier ?

Le malaise qui existait dans l'Education Nationale à la fin de l'année scolaire et toujours présent cette année. L'appel des syndicats à manifester un dimanche (j'y étais) se voulait l'expression de ce malaise. Les organisateurs espéraient 40 000 manifestants. Nous étions le double (je donne les chiffres syndicaux, l'expérience des manifs m'a appris qu'ils étaient souvent plus proches de la réalité que ceux de la police). Ce chiffre est inespéré, mais le cortège était partagé entre colère et résignation. Les prochaines semaines nous diront s'il s'agissait d'un baroud d'honneur ou du commencement de quelque chose, d'un début de réaction de la société.

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Commentaires
L
A Gwen 76,<br /> la colère des enseignants est à remettre dans un contexte plus large. Elle est cependant symptomatique de l'état de crise morale dans lequel se trouve notre société.<br /> <br /> A Lucide,<br /> Merci pour ton soleil, je le mets de cote pour la fin de semaine, car pour l'instant, nous sommes gatés.<br /> D'habitude, je suis optimiste, et j'aurai dit comme toi, mais hier, j'ai surtout senti beaucoup de résignation.
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L
Soyons optimistes, espérons que c'est un début de réaction de la société...<br /> Bonne semaine, je t'envoie du soleil au cas où tu n'en aurais pas.
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G
Bonjour, <br /> je suis moi-même enseignant et je trouve que la baisse des moyens n'arrangera rien, mais le mal est profond : <br /> la structure même de la vie, et son sens est à revoir.<br /> Je mène plusieur réflexion la dessus sur mon blog, n'hésitez pas à y faire un saut.<br /> Cordialement.
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