Que les socialistes sont pitoyables !
Nicolas Sarkozy doit se frotter les mains, le danger pour lui ne viendra pas du parti socialiste, du moins pour les mois qui viennent. L'université d'été du PS à La Rochelle donne lieu à un ballet exécrable. Entre alliances et trahisons, c'est l'image la plus basse de la politique qui est donnée là. Et si au moins toute cette comédie se faisait pour un vrai débat d'idées, on pourrait au moins avoir un peu d'espoir. Mais les idées, justement, sont les grandes absentes de ces journées d'été.
Et le pire dans tout cela, c'est que nous assistons seulement au début de la campagne pour la conquête du parti. Et cela va durer trois mois. Trois mois où les coups bas vont fleurir, trois mois où toute idée neuve sera absente, du moins chez les dirigeants socialistes. Trois mois où la France n'aura pas d'opposition.
Mais pourquoi en sont-ils arrivés là les socialistes ? C'est simple, ils sont pour la plupart d'accords sur l'essentiel, l'acceptation de la doctrine capitaliste (c'est même désormais dans les statuts du parti). Il ne leur reste donc plus que le conflit de personne comme débat. Pire encore, beaucoup, au fond d'eux-mêmes approuvent nombre des réformes menées par Sarkozy et sa troupe.
Et la situation est encore plus grave qu'il n'y paraît. Parce qu'il s'agit juste des positions des principaux leaders. Ce n'est pas ce que veulent l'immense majorité des militants, des sympathisants voire des gens de gauche, qui sont souvent sur des idées bien plus à gauche. Ce qui veut dire qu'une frange de plus en plus importante de l'électorat se sent abandonnée, non représentée, et risque, si les choses ne s'améliorent pas, de se retrouver à l'extrême-gauche ou dans l'abstention.
Alors, évidemment, les politiques ne sont pas les seuls responsables. La presse aussi qui fait ses choux gras de la moindre petite phrase. Quand on pense que la bise entre Mme Royal et Mr Hollande a fait l'objet d'une dépêche à l'AFP, on se demande qu'elle image les Français peuvent avoir de la politique ensuite.
Alors que le climat est à la morosité, que des réformes importantes qui vont à l'encontre d'une société de solidarité se font jour, c'est ce moment que le PS choisi pour nous abandonner. Pauvres de nous !!!