Qui peut encore croire que les Jeux Olympiques vont faire progresser les droits de l'Homme en Chine ?
Hier comme aujourd'hui, pour moi la réponse était évidente, l'organisation des JO par le régime de Pékin ne serait qu'un outil de propagande et un moyen de renforcer la dictature en place. Et la décision des officiels chinois de censurer l'accès à internet pour tous les journalistes étrangers devrait faire redescendre sur terre les derniers naïfs qui croyaient encore à une possible évolution.
Depuis le départ, il était évident que le CIO n'avait octroyé l'organisation des Jeux à Pékin que pour des raisons économiques et mercantiles. Et le but sera probablement atteint, car vu le déferlement de publicité et de communication autour de cet évènement, il y a fort à parier que le affaires seront juteuses. Quant à la propagande des communistes chinois, elle est déjà bien rôdée et huilée. Il n'est qu'à voir le déploiement sécuritaire pour s'en rendre compte. Et le secret qui entoure la préparation des athlètes est tel, qu'il ne aucun doute que les victoires chinoises seront nombreuses et savamment utilisées pour la propagande.
Et les droits de l'Homme dans tout cela ? Rien ou presque. Le gouvernement Chinois peut réprimer tranquillement au Tibet, les prisonniers politiques sont toujours en prison, la censure est toujours aussi vivace, et le gouvernement Chinois n'a en rien modifié sa politique étrangère que se soit au Soudan, en Birmanie, ou en Afrique équatoriale.
Rien ne changera donc dans ce pays, car personne n'a intérêt à ce que les choses changent, ni les politiques ni les milieux d'affaires. Quant aux médias français, le fait que tous vont accepter la censure chinoise, et que bien peu ne s'offusquent de la présence du président de la République à la cérémonie d'ouverture (alors que d'autres chefs d'Etats ont au moins eu le courage de la boycotter, en dit long sur leur indépendance et sur leur rôle de contre-pouvoircontre-pouvoir qu'ils sont censés avoir.
Par conséquent, puisque ni les politiques, ni les médias, ni les milieux économiques ne prennent leurs responsabilités, il faut que les citoyens prennent les leurs, il est encore temps de boycotter les retransmissions télévisées.