Et si la France ne s'opposait pas à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne ?
On le sait, une majorité de Français (à tort à mon avis, mais je l'ai déjà expliqué sur ce blog), sont hostiles à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. A tel point que Jacques Chirac, pourtant fervent partisan de cette adhésion, a cru bon de faire modifier la constitution pour rassurer le peuple français. Désormais, les textes indiquent que chaque nouvelle adhésion sera soumise à référendum, par les Français.
De son côté, Nicolas Sarkozy, en tant que ministre de l'Intérieur n'a eu de cesse de s'opposer au chef de l'Etat contre la présence éventuelle de la Turquie au sein de l'Union. Mieux, il a fait de ce refus un des arguments de sa campagne électorale. Et une fois élu, il a clairement signalé à nos partenaires européens son désaccord.
On peut donc s'étonner que la suppression du référendum obligatoire figure dans le projet de réforme de la constitution que les parlementaires vont probablement voter cet été. Cela ne veut absolument pas dire que Nicolas Sarkozy accepte maintenant la Turquie, mais on peut seulement remarquer qu'il enlève là un des obstacles. A titre personnel je m'en réjoui, mais je me pose la question de la cohérence politique, et du message envoyé aux Français. N'y a-t-il pas là comme un début de reniement d'une promesse électorale ?