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12 septembre 2007

Sicko / de Michael Moore

sickoVoici le nouveau film du trublion de la gauche intellectuelle américaine. Et il annonce la couleur dès le titre : sicko est en effet la contraction de sick (malade) et de psycho. Le film a pour objet les dysfonctionnements du système de santé américain.

Et ce que montre Michael Moore a de quoi faire frémir. Dans le style fait de manipulation du spectateur, de provocation politique et de beaucoup d'humour qui est désormais sa marque de fabrique, il nous donne à voir des dizaines d'américains victimes des compagnies d'assurances. Et les conséquences des velléités de profit de ces organismes peut aller jusqu'à entraîner la mort.

Parce qu'aux Etats-Unis, rien n'est mutualisé comme dans la plupart des démocraties occidentales, les américains doivent se payer eux-mêmes des assurances privées. Autant dire, qu'une grande partie de la population ne bénéficie d'aucune sécurité sociale. Mais le film s'intéresse surtout à ceux qui sont assurés, et là, on s'aperçoit que beaucoup n'ont pas accès aux soins les plus coûteux, les compagnies mettant tout en oeuvre pour ne pas rembourser, et les raisons évoquées relèvent parfois du burlesque : opérations jugées expérimentale, vice de procédure, etc. Le hic, c'est que si ils ne sont pas surs d'être payés, les hôpitaux n'ont pas obligation de soigner (à l'inverse de la France par exemple), et refusent donc les patients.

La démonstration est forte, et le portrait d'une Amérique égoïste et individualiste à outrance, aux antipodes de l'image de grande puissance habituellement véhiculée. On peut cependant reprocher à Michael Moore, quand il compare le système américain avec d'autres pays, la France notamment, son manque d'objectivité. Je pense que peu de Français se reconnaîtront dans ce qu'ils verront. Cela nuit à la force de son propos. Cependant, lui-même reconnaît cette faiblesse, et admet que son film est à la base destiné au public américain. C'est d'ailleurs son plus grand succès jusqu'à présent.

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Commentaires
C
J'ai bien aimé ce film. Certes Michael Moore prend parti en ne restant pas objectif et fais clairement savoir ses idées mais c'est son style et il livre un documentaire intéressant qui fait peur en même temps car on se demande jusqu'où tout ça peut aller.<br /> <br /> Vlad, Le Cinéphile Amateur
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L
D'accord avec vous sur la légéreté de certains arguments, notamment sur la France. Par contre sur la situation aux USA, pour connaitre des gens ayant vécu là-bas, je crains fort que Michael Moore ne soit pas trop éloigné de la réalité.
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D
Michael Moore constate la présence de services publics de santé assurant la gratuité des soins dans d'autres pays que les USA ; mais il surestime énormément les performances de ces services notamment en Grande Bretagne mais en France également.Il en vient à laisser croire que toute la médecine, est gratuite! Il aurait falllu expliquer ce qu'est la sécurité sociale chez nous,ainsi que les Mutuelles commment elles fonctionnent en quoi elles différent des assurances privées ; et en quoi la Grande Bretagne ,le Canada ect. puisque ce sont les exemples qu'il prend sont différents. Ce n'est pas un film trsè documenté.<br /> Par ailleurs, on n'arrive pas à croire, qu'aux USA on laisse les gens mourir comme il le dit. Si c'est vrai,ce sont des barbares... c'est trsè choquant.
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L
ce que disent les critiques que tu as lu est vrai. Mais c'est aussi oublié que dérrière les approximations il y a vrai discours politique, et que certaines situations sont malheureusement vraies et commencent même à être vérifiables aujourd'hui chez nous.<br /> Et puis, l'approximation fait aussi partie du style et du charme de Michael Moore.<br /> Faites-vous une idée vous-même, car si ce n'est pas son meilleure film sur la forme, je pense que sur le fond et sur ce qu'il dit de la dérive mercantile de nos sociétés, c'est son plus important.
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S
je ne l'ai pas encore vu mais, j'ai lu des critiques très critiques...ce documentaires serait vraiment très approximatif dans les infos qu'il donne, ce qui au final, nuirait à l'ensemble du propos. Dommage...
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