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rêver de nouveau
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8 mai 2007

Les masques tombent

Ça y est, une heure à peine après son élection, la vraie nature de notre nouveau président est enfin apparue.

Le défenseur de la France qui se lève tôt, le pourfendeur des inégalités, l'apôtre de Jaurés et de Blum, celui qui visite des usines, se dit le représentant de la France silencieuse, celui-là même a fêté sa victoire au Fouquet's.

Chacun le sait, cette petite gargote aux allures de bistro routier pour gens gens chics, est le lieu de rencontre dominicale préféré des ouvriers, chômeurs, précaires parisiens qu'a dit vouloir défendre notre futur président.

Là où François Mitterrand se compromettait dans un hôtel du Morvan, le choix de la nouvelle édile du peuple ne doit rien au hasard. Alors qu'il habite à seulement quelques encablures de là, se montrer dans un des les plus chics de Paris, en compagnie de tout ce que la capitale compte comme people et grandes fortunes, ne relève pas d'une erreur de communication, mais bien d'un vrai choix politique : encore une fois, l'Homme ne sera pas au centre des préoccupations politiques, mais bien l'argent et les milieux fortunés. Cette politique ne sera pas celle de tous mais celle d'une caste.

A peine 24 heures plus tard, nous avons confirmation que le premier message était bien le bon lorsqu'on apprend que le futur président a décidé de prendre du recul sur un yacht au large de Malte. Certes, si l'attitude peut sembler gaullienne, force est de constater que là où le Général allait chercher des conseils et des soutiens à Baden-Baden, ce sont des vacances de luxe que choisit le sixième président français de la cinquième République. Gageons que la nourriture y sera simple et les domestiques discrets.

Cela amène une réflexion nécessaire : jamais la droite française (mais parfois la gauche aussi) n'a pu se faire élire en disant clairement qu'elle confisquerait le pouvoir du peuple pour faire en sorte que ces soutiens économiques et politiques soient encore plus puissants. Parce qu'elle ne peut décemment pas dire que la politique qu'elle mènera sera celle des grands groupes financiers, elle joue soit sur les peurs sociales (Chirac en 95), soit sur le sentiment d'insécurité (Chirac en 2002), soit sur les deux (Sarkozy en2007). Mais au bout du compte, la fracture sociale s'est accélérée, l'insécurité n'a pas reculée.

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