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7 mai 2007

Le capitalisme est-il un bienfait ?

Après un premier galop d'essai, voici donc ma première vraie chronique.

Avant d'entamer une série de suggestions ou d'idées, je propose d'examiner la question du capitalisme (et surtout de sa forme ultime, le libéralisme).

Tout d'abord, faisons quelques constats,  tous les défenseurs du capitalisme s'accordent pour dire que celui-ci a favorisé le progrès social et économique : nous vivons mieux qu'il y a 50 ans, nous vivons plus longtemps et en meilleure santé, la plupart des équipements modernes sont présents dans la plupart des foyers, le niveau d'études et de culture moyen à globalement augmenté.

Tout cela, ce sont des constats que l'on pourrait supposer objectifs, mais a y regarder de plus prés, le sont-ils vraiment ? Ne portent-ils pas en eux les marques même de l'échec du l'échec économico-politique dans lequel nous sommes ?

Vivons-nous vraiment mieux ? certes, nous sommes globalement plus riches qu'il y a 50 ans, mais il y a de fortes raisons de craindre que pour la première fois, la génération qui vient ne verra pas sa situation s'améliorer par rapport à la précédente. En outre, si nous sommes plus riches, c'est dans un monde individualisé, sans solidarités, de plus en plus conflictuel et inégalitaire (un nombre croissant de nos compatriotes sont exclus du progrès, quand une petite minorité en profite allégrement). Enfin, vit-on mieux quand se développe la précarité et l'instabilité économique, et qu'une part croissante de personnes ne savent pas comment finir le mois.

Vivons-nous plus longtemps ? oui, c'est indéniable, mais en meilleure santé ? probablement, mais penchons nous réellement sur la question : les maladies liées au stress (dépressions, etc.) se développent, de même que les suicides et les accidents du travail sont en constante augmentation (symptômes d'une société anxiogène). De plus, si on vit plus longtemps, on constate que de très nombreuses personnes agées finissent souvent seules, complètement oubliées. Ce n'est peut-être pas directement lié au capitalisme, mais une société basée sur l'individualisme est encline a négligé le plus souvent les solidarités de base.

Avoir de multiples équipements est-il facteur de progrés ? Rien n'est moins sur, car si dans tout système capitaliste c'est l'innovation commerciale et la consommation  qui font marcher la société, là aussi, c'est source d'inégalité et de tension : tout le monde est donc encouragé à consommer plus,sauf que tout cela à un coût que chacun ne peut pas assumer. De surcroît, tout cela crée des besoins et des envies factices. La pauvreté des uns, l'opulence consommatrice des autres est donc génératrice de tensions et de violences à l'intérieur même de la société.

Sommes-nous plus instruits et plus cultivés ? globalement, malgré toutes les critiques que l'on peut faire à notre système scolaire, on peut dire que oui. Mais attention, là aussi les disparités sont criantes selon le milieu d'où l'on vient et vont en s'accentuant. Chacun sait que la culture à un prix (le cinéma, les musées, sont souvent à un prix inabordables pour les plus pauvres et situés dans des quartiers éloignés). La télévision qui pourrait être un formidable outil de vulgarisation ne l'est pas, ou alors à 1 h. du matin (heure improbable pour un ouvrier ou lycéen) ou sur des chaînes câblées (donc payantes et plus facilement disponibles pour les plus riches). On voit donc que même au niveau culturel, les disparités existent et ont même tendance a augmenter.

Sur tous ces sujets qui me tiennent à coeur, mais aussi sur d'autres, j'aurais l'occasion de revenir et de développer ces quelques idées rapidement évoquées.

Peut-on se contenter de vivre dans une société globalement inégalitaire ou une majorité a accès à la plupart des bienfaits du progrès, mais où une minorité de plus en plus imposante reste à la porte de tout cela. Je pense que ce n'est ni juste ni équitable. Nous ne sommes pas responsables du milieu où l'on est né, mais l'existence de chacun a normalement aux yeux de la loi la même importance. Le système économique, politique, culturel, éducatif dans lequel nous vivons doit donc être le reflet de cette égalité dans les textes.

Mes prochaines chroniques seront consacrées à la recherche des solutions, ou plutôt des utopies. Mais avant, après avoir tenté une critique succinte et objective du capitalisme, j'essaierai de comprendre pourquoi le communisme, seule véritable alternative à avoir été essayé jusqu'à aujourd'hui n'a pas fonctionné.

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Commentaires
L
Depuis 30 ans, tous les gouvernements, de droite comme de gauche, n'ont eu de cesse de diminuer le coût du travail : résultat, le chomage n'a jamais diminué contrairement à la pauvreté et à la précarité.<br /> <br /> A l'inverse, les pays d'Amérique latine depuis une décennie font des choix contraires, avec de vrais succès en matière de lutte contre les inégalités. <br /> <br /> Sur l'individualisme, nous ne devons pas avoir la meme définition du mot. L'individualisme n'est pas le fruit de l'Etat, mais bien de ces politiques industrielles destructrices qu'on nous impose.
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M
(un nombre croissant de nos compatriotes sont exclus du progrès, quand une petite minorité en profite allégrement). Une phrase qui s'appliquerait très bien à la Corée du Nord.<br /> <br /> Le capitalisme a servi les masses en leur donnant des ordinateurs, des lignes téléphoniques qui vous ont d'ailleurs permis d'écrire ce billet.<br /> <br /> Et si les gens sont "individualistes" pourquoi attendent ils tant de l'Etat? Ils en espèrent tellement qu'ils en oublient la solidarité naturelle qui est à la portée de tous. <br /> <br /> Fiscalité lourde, lourdeur administrative, étouffement de la générosité générale par l'impôt et la démagogie... Tous ces obstacles à la création d'emploi empêchent de sortir les pauvres de leur misère.<br /> <br /> Lisez Bastiat. Les sophismes qu'il décrit se retrouve dans tous les discours qui dénoncent "l'individualisme"
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