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19 juillet 2014

"Jimmy's hall" de Ken Loach

En 1932, après 10 années d'exil aux Etats-Unis, il revient en Irlande, dans le pauvre et rural comté de Leitrim dans le nord de l'Irlande. Il revient pour aider sa mère à s'occuper de la ferme familiale, mais le passé ressurgit et sous la pression d'une partie des habitants il rénove et réouvre le dancing qui l'avait obligé à s'exiler.

10 ans plus tôt, ce dancing était un vrai espace de liberté où l'on pouvait y danser, certes, mais aussi y découvrir la littérature, y apprendre la menuiserie, le chant, bref, une véritable université populaire. Evidemment, sur cette terre ou la religion a tant de pouvoirs, cette initiative avait fortement déplu aux religions qui s'inquiètaient de ne plus être les seuls dépositaires de l'éducation.

10 ans plus tard, l'Irlande est indépendante, la République est proclamée, et un nouveau parti au pouvoir laisse espérer des jours meilleurs. Dans ce contexte Jimmy pense que cette fois-ci, l'aventure du dancing peut réussir. Malheureusement, il sous-estime une fois de plus la force d'inertie de l'Eglise et l'opposition des riches propriétaires terriens qui ne voient en lui qu'un communiste dangereux.

Ken Loach renoue avec l'Irlande qui lui avait donné l'un de ses plus beaux films, "Le Vent se lève". Il renoue aussi et surtout avec l'histoire et nous livre un film où, comme souvent chez lui, la petite histoire se confond avec la grande.

L'histoire de Jimmy Gralton est une histoire vraie, celle d'une homme qui a tout sacrifié pour une idée, une espérance : améliorer la vie de ses compatriotes par la culture et l'éducation. Une vie d'engagement, et un engagement qui ressemble fort à celui qu'à mené toute sa vie Ken Loach.

L'histoire est magnifique, et si parfois la mise en scène est un peu faiblarde (manque de moyens ?), il faut toujours en revenir à l'évidence : il n'y a pas meilleur que Ken Loach pour mettre en adéquation une situation forte et un discours politique intelligent, censé et raisonné.

Ken Loach a annoncé qu'a 78 ans, ce serait son dernier film. On peut le regretter, parce que ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il a encore beaucoup de choses à dire, et qu'il occupe une essentielle et unique dans le cinéma engagé, voire dans le cinéma tout court.

Ils ont aussi vu le film : Dasola, le capharnaüm éclairé.

Bande-annonce : Jimmy's Hall, de Ken Loach

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