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18 avril 2012

Stupéfiant ! Certains journalistes s'étonnent que les gens apprécient ceux qui leur parlent avec intelligence.

J'étais parti pour faire un billet sur la remontée de Marine Le Pen dans les sondages et le danger potentiel qu'elle représente malheureusement toujours, quand je suis tombé sur ça. Une chronique diffusée par France Inter ce matin et publiée sur le site du Point.

 La journaliste explique qu'une des clés du succès du candidat du Front de gauche vient du fait que Jean-Luc Mélenchon sache parler aux Français, qu'il prenne le temps d'expliquer des choses complexes, sans jamais les simplifier, bref qu'il respecte ceux auxquels il s'adresse et les considére comme intelligents. Ce constat est juste, et sur ce point, on ne peut être que d'accord. Là où les bras me sont tombés, c'est quand la journaliste en question s'étonne que les gens comprennent, pire qu'ils aiment cela et se sentent grandis et respectés.

Quel mépris ! Quelle suffisance de la part d'une journaliste dont je pense malheureusement qu'elle n'est pas un cas isolé. On touche là du doigt la raison principale qui fait que les Français rejettent leurs élites, politiques ou médiatiques. Ceux-ci les méprisent, se croient au-dessus d'eux, pensent détenir la vérité. Là où l'on aurait tant besoin de débats et de confrontations d'idées, on ne trouve qu'arrogance et dédain. 

Des explications, on peut certainement en trouver plein, la première serait certainement que toutes ces belles gens proviennent du même milieu et pratiquent, à leur manière, la lutte des classes. Mais peu importe, je n'ai pas envie de leur trouver de raisons ou d'excuses, seul le constat m'intéresse. Or, aujourd'hui nous sommes confrontés à une classe politique rejetée, une classe médiatique détestée. Tout cela crée du ressentiment et des haines et laisse un espace à ceux qui savent en jouer, qui n'hésitent pas à utiliser le soi-disant anti-conformisme pour tromper les gens. C'est le mépris dont fait preuve en toute simplicité, sans s'en rendre compte, la journaliste du Point qui est le terreau du Front National, ou celui sur lequel a pu surfer un Nicolas Sarkozy en 2007. 

C'est parce qu'il a dénoncé cela, parce qu'il respecte ses auditoirs, que Jean-Luc Mélenchon a progressé dans les enquêtes d'opinion. C'est grâce à cela qu'il a pu aussi rendre de nouveau lisibles des idées qui n'étaient jusque là que traitées par le dédain. Un grand merci donc à Jean-Luc Mélenchon de redonner un peu à la politique des lettres de noblesse qu'elle n'aurait jamais dû perdre.

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Commentaires
L
J'ai bien relu le papier du Point, et je reste sur ma lecture. Certes, vous avez raison, la journaliste éprouve de la sympathie pôur Mélenchon. Il n'empêche on sent bien qu'elle est étonnée de la réaction de ceux qui viennent à ses meetings. Et c'est cet étonnement là qui m'étonne. Sa surprise devant l'intelligence populaire en dit long sur le mépris de certaines élites, même s'il est vrai que dans ce cas précis, le mépris est teinté d'émerveillement.
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K
Pareil qu'Un Partageux et Jean-Philippe. Le papier penche nettement du côté +
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J
Comme Un partageux, j'ai ressenti que la journaliste était certe étonnée, mais presque admirative du niveau de cette capacité d'échange.
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U
Je vais mettre un bémol à ta partition et tu ne m'en voudras pas. ;o) À sa lecture du moins, je ne suis pas si convaincu que la journaliste partage l'étonnement de ses confrères même si elle en fait état. <br /> <br /> <br /> <br /> Par contre il est vrai que Mélenchon viole une "loi" inculquée ressassée par les écoles de journalisme et les écoles de com. Coco : phrases courtes, mots simples, simplification des situations, choix binaires (qui ne laisse pas de choix comme accepter la réduction de ton salaire ou être au chômage). Faut comprendre que cette "loi" enseignée depuis trente ans au moins prend un baffe monumentale qui tétanise tous ceux qui l'enseignent comme tous ceux qui l'ont apprise.<br /> <br /> <br /> <br /> Un cours de philo de niveau universitaire devant des foules compactes qui en redemandent, certains avaient oublié que Jaurès, lui aussi, faisait ça toutes les semaines...
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