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26 mai 2010

Retraites : la position du gouvernement est doctrinaire et dogmatique.

Dès le départ, lorsque Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il voulait s'attaquer à la réforme des retraites, les syndicats et l'opposition en choeur ont dit que les jeux étaient déjà faits, que l'objectif unique du pouvoir était d'augmenter l'âge de départ à la retraite. Malgré les dénégation du gouvernement, les ersatz de négociations, les fausses pistes lancées pour égarer les Français, le verdict est clair : l'âge de départ à la retraite va augmenter, et il n'est plus question de faire payer les plus riches, c'est le seul point qui intéressait le gouvernement et les convives du Fouquet's qui sont les premiers intéressés de cette mesure.

Il n'y a d'ailleurs rien de surprenant à cette décision, puisque la droite française, haineuse et revancharde, sous prétexte de le préserver, n'a de cesse de démanteler tous les acquis sociaux de la gauche les uns après les autres. La déclaration de Nicolas Sarkozy sur François Mitterrand est là pour prouver qu'il s'agit d'une position dogmatique et idéologique qui vient de loin. Les partis conservateurs et les milieux patronaux de ce pays n'ont pas avancé d'un iota depuis 1936 et cette époque catastrophique pour eux où ils se sont vus imposé la semaine de 40 heures et les congés payés. Mais le pire pour eux allait venir en 1945 avec les acquis du Conseil National de la Résistance, imposant entre autres la retraite par répartition, laquelle est le dernier acquis que le gouvernement Sarkozy n'avait pas encore détricoté.

Nous sommes bien dans le cas présent dans une attitude doctrinaire de défense de l'intérêt de quelques patrons fortunés, au détriment de l'immense majorité de la population. La question démographique qui sert à justifier le passage de 60 à 61 ou 62 ans n'est qu'un leurre. Le vrai et unique problème est celui du financement. Comment expliquer alors qu'en 1945, dans un pays en ruines, où tout est à reconstruire, la France se soit donné les moyens de financer le système le plus juste qui soit, et que 65 ans plus tard, dans un pays 4000 fois plus riche, elle n'en aurait pas les moyens ? L'explication en est simple, elle provient de la mauvaise répartition des richesses, lesquelles son possédées par une poignée d'individus qui n'ont pas envie de partager. C'est au nom des intérêts de ces individus que l'immense majorité des Français va devoir travailler plus longtemps.

Avec la crise économique qui encourage malheureusement la résignation, avec un calendrier soigneusement choisi, avec des syndicats divisés, le gouvernement, au grand plaisir de Mme Parisot, à de fortes chances de réussir son entreprise. Mais attention, car aux périodes de crises, succèdent toujours des périodes de reprises, plus susceptibles de favoriser les revendications. Et la colère, ne l'oublions pas, ne disparaît pas. Je ne sais pas si les manifestations voulues par les syndicats seront efficaces, ce que je sais par contre, c'est que le système est en train de fabriquer les rancoeurs qui un jour le feront vaciller.

sur le sujet :

plume de presse démonte points par points la propagande gouvernementale.

une autre vie, des pas perdus s'attaquent eux aussi, chacun à leur manière au projet du gouvernement sur les retraites.

Sur le web :

david.cabasdavid.cabas se bat pour que l'on change de modèle économique.

dasola a aimé le nouveau Robin des bois.

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Commentaires
L
Je vous retourne le compliment.
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V
merci pour ce blog!
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L
Moi qui réquente régulièrement les manis, je ne pense pas que nous n'étions que quelques uns.<br /> De même, j'ai trouvé que la population présente y était très différente avec beaucoup de salariés du privé, plus que d'habitude en tout cas.
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D
Retraites: une réforme de dupe<br /> <br /> http://detoursatours.blogspot.com
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P
Comme d'hab, je préfère observer les réactions du petit peuple plutôt que les gesticulations du petit monde de Don Camelotte.<br /> ... Et rien... Quelques manifs, quelques écrits (tracts et articles), quelques grèvistes épars dans ce qui reste du monde rétrécissant du travail - et encore, toujours les mêmes... Sinon rien.<br /> <br /> ... L'aurait pas un peu raison Nicolas le Conquérant, de faire ce qu'il fait? Hein? ... Dans l'absolu?<br /> ... Je veux dire , d'attendre que not' gourou nous accorde des droits qu'il nous refuserait si on les lui demandait?<br /> Au fond, c'est pas un peu con de demander un truc auquel on a "droit"? <br /> N'est-ce pas le comble du ridicule que d'accorder la possibilité de refuser ?
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