Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
rêver de nouveau
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 244 012
27 novembre 2009

La faillite de Dubaï : la preuve que rien n'a changé.

Parmi les micro états qui composent les Emirats Arabes Unis, Dubaï est vraiment à part, puisque c'est le seul dont la richesse ne s'appuie pas directement sur le pétrole, et pour cause, il n'y en a pas à Dubaï. Par conséquent, cet émirat a choisi d'autres leviers pour se développer et s'enrichir : le tourisme et la finance notamment, c'est à dire les domaines où la spéculation faisait rage avant la crise et qui permettaient un enrichissement aussi rapide que virtuel. En plus, à Dubaï, cela a  pris des proportions incroyables à cause de la mégalomanie de l'émir en place qui a imaginé des projets pharaoniques plus délirants les uns que les autres : constructions d'un énorme domaine skiable sous cloche en plein désert, d'un hotel aquarium ou encore des plus grandes îles artificielles jjamais conçues.

Tous ces sujets projets hors mesures ont obligé l'Emirat à emprunter énormément d'argent. Or, depuis 2008 et la chute des bourses, ce petit Etat se retrouve dans l'impossibilité de payer ses dettes et donc dans une situation de quasi faillite.

En soi, la situation n'est guère alarmante, il est même quelque part un peu réjouissant de voir que ceux qui ont flambé avec l'argent des autres peuvent aussi se retrouver sur la paille (pas pour longtemps, ne doutons pas de leur capacité à rebondir). Et puis, il ne faut pas trop s'en faire, puisque les emirats voisins vont sans aucuns doutes intervenir.

Pourtant, la plupart des bourses ont dévissé dans la journée d'hier. A cela, il y a une raison essentielle, c'est que la plupart des grandes banques ont investi dans ces projets immobiliers, la plupart ont spéculé sur la réussite de cette entreprise aussi absurde que démesurée. Les milieux financiers continuent donc à jouer avec notre argent, plutot que d'investir dans l'économie pour que celle-ci reparte et que la crise soit plus supportable pour ces millions de salariés qui en sont les premières victimes.

Les milieux financiers ont profité de l'argent public pour rebondir, mais ils n'ont en rien changé leurs façons de faire, ils sont toujours autant déconnectés de l'économie réelle. Alors que l'on nous proclame un peu partout que nous sommes en train de sortir de la crise, l'épisode de Dubaï vient nous rappeler la réalité : la crise est devant nous puisqu'aucune leçon n'a été reténue.

Publicité
Commentaires
L
L'absurde par définition est indéfinissable, et c'est bien pour cela qu'à mon avis, on n'en a pas encore touché les limites.
Répondre
P
Justement, inverstir DANS et SUR du sable... Il faut de toute urgence redéfinir l'absurde.
Répondre
L
Mais, à Dubaï on ne s'y loge pas, on y investit.
Répondre
P
A Dubaï, "se loger" prend une dimension très particulière. Construire sur "du sable", tant sa finance que son immobilier c'est prendre un bien gros risque... Gare à l'enlisement!
Répondre
L
Sur l'immobilier, vous avez parfaitement raison. D'ailleurs je pense que c'est sur ce sujet que réside le principal danger du système.<br /> Manger et se loger, si un de ces deux besoins fondamentaux est atteint profondément, tout peut se produire.
Répondre
rêver de nouveau
Publicité
Publicité