Il ne faut rien attendre du G20 !
On peut déjà dire ce qui sortira de Pittsburgh, et on peut même en décrire la dramaturgie. Eh oui, puisqu'il ne sortira rien d'intéressant de ce pseudo-sommet il faut bien que tout cela soit mis en scène et bien relayé par les médias pour que le monde entier croit que les puissants s'occupent sagement des affaires de la planète.
Donc, durant les jours qui précédent le sommet, les commentateurs vont se relayer pour discourir sur les nombreux désaccords qui divisent les protagonistes, et particulièrement entre européens et américains (les européens, par amour propre et par habitude doivent être en désaccord avec les américains). Durant les premières heures des débats les positions vont se rapprocher, mais malheureusement alors que la lueur d'une déclaration commune se fait jour, des obstacles en apparence insurmontables se font jour. Heureusement, grâce à la pugnacité de quelques participants (je ne sais pas, au hasard, Sarkozy), l'accord tant désiré est arraché au bout de la nuit. La presse s'en fait immédiatement l'écho, se félicitant que même si l'accord est a minima, l'intérêt général a primé. Bon d'accord, j'anticipe un peu, mais nous verrons bien au final que je ne serais pas loin de la vérité.
Mais cet accord, que dira-t-il ? Ben, rien, évidemment parce qu'il ne peut rien dire ! Comment voulez-vous que les Sarkozy, Merkel, Brown voire Obama scient la branche qui les a fait roi. Comme les deux premiers sommets n'ont pas limité les bonus ni supprimé les paradis fiscaux, ce troisième opus, ne changera pas la donne. Il aura la saveur d'une formidable avancée, la couleur d'un progrès pour l'humanité, la douceur du travail bien fait, mais ce ne sera rien, même pas du Canada Dry.
En résumé, lisez bien vos journaux de lundi, ils vous apprendront que le monde a progressé, que la morale a gagné. Lisez les et gardez les précieusement pour les ressortir dans un an ou deux. Vous verrez alors que j'ai eu raison.