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21 mars 2009

Mais que font les syndicats ?

Après les importantes manifestations du 19 mars, nous étions nombreux à espérer que les syndicats donneraient une suite rapide au mouvement. Leur réunion dès le lendemain laisser d'ailleurs libre cours à cet espoir. Las, 4 heures de réunion pour décider qu'il était urgent d'attendre, tout juste se reverront-ils dans 10 jours.

Il y a bien évidemment derrière cette hésitation la volonté de maintenir l'unité syndicale coûte que coûte. Il faut bien reconnaître qu'elle a facilité le succès des journées de manifestation. Mais l'unité n'est pas une fin en soi, et ce n'est pas elle qui améliorera les conditions de milliers de Français, elle ne suffira pas non plus à mettre un frein aux abus du patronat, ni à contrecarrer des réformes contraires à l'intérêt public.

Tout le problème est là. L'unité se fait sur un accord minimal entre centrales syndicales car sur l'essentiel, elles sont en profond désaccord les unes avec les autres. Il n'y a pas d'entente sur les revendications, mais pas non plus sur les moyens d'actions. Il y a celles qui veulent favoriser la négociation, faire passer quelques avantages au risque de céder sur l'essentiel. Il y a celles qui sont beaucoup plus revendicatives et prônent une attitude beaucoup plus radicale.

Cependant, à l'exception de SUD, il y a au moins une chose sur laquelle elles sont d'accord : la crainte d'être débordées par les partis de gauche radicale qui poussent à l'affrontement. Les propos véhéments de Mr Chérèque envers Olivier Besancenot prouvent cette crainte.

Attention, parce que cette posture ambiguë présente de nombreux dangers. Le premier étant d'apparaître comme les garants d'un système dont visiblement beaucoup de Français ont compris les limites. Le second, de se couper définitivement des masses laborieuses. Il ne faut pas oublier que les syndicats sont faiblement implantés dans notre pays, et que leur situation est fragile. Le troisième danger vient du temps qui joue pour le gouvernement, plus les syndicats sont longs à la détente, plus le pouvoir en place occupe le terrain.

Jeudi dernier, il suffisait d'écouter les slogans, de lire les affiches pour comprendre que nous n'étions pas dans un mouvement social traditionnel. Les revendications sont clairement politiques. Ce qu'ont exprimés les millions de Français dans la rue, c'est tant un malaise social qu'une volonté d'en découdre avec un pouvoir que beaucoup, de plus en plus nombreux, exècrent. La grève du 19 mars était politique. Il s'agit d'un affrontement entre ceux qui veulent maintenir un système en place, la droite, le patronat, une partie de l'opposition, et cette part importante des Français qui ont compris qu'avec la crise nous avions changé d'ère. A trop tergiverser, à ne pas vouloir entrer dans ce combat, les syndicats prennent le risque de se retrouver dans le premier camp.

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Commentaires
V
on se fait manger par le capitalisme on travail pour le roi de prusse a quand la revolte je suis syndique on creve
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L
Il s'agissait en effet d'une autre époque. Mais aussi d'une autre catégorie sociale. La jeunesse qui manifestait dans les rues en 68 etait souvent issue de la bourgeoisie. C'est il me semble un peu moins le cas aujoud'hui dans les facs aujourd'hui.<br /> Quant au supposé appauvrissement intellectuel et culturel, je n'en suis pas si convaincu que cela. En terme de culture classique, telle que nous l'avons reçu nous à l'école et par notre éducation c'est vrai. Mais cette génération est très différente de la notre. Elle est la première issue d'une culture de l'image qui peut autant être subversive que notre génération par exemple.<br /> Autre différence majeure, quand nous avions 20 ans, nous avions plein de rêves et d'idéaux. Force est de constater que ce n'est plus le cas aujourd'hui, ce qui à mon avis rend cette génération plus dangereuse pour le pouvoir, car elle n'attend rien.
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P
A Vengeur...<br /> Je n'oublie JAMAIS le sort qui est fait aux travailleurs et m'en voudrais de le faire. Là n'est pas mon propos! J'essayais de faire prendre conscience du formidable retournement de situation entre des périodes pas si éloignées que ça dans le temps... Les deux sous le signe du même syndicalisme institutionnel!<br /> Pour ma part c'est le syndicalisme dans son entier qu'il faut revoir, son idélogie, ses dogmes, sa hiérachisation. En clair tout ou presque est à jeter!<br /> Ah oui, évite STP de me presser de la supériorité de SUD, on est pas moins dogmatique chez SUD que les autres fromages syndicaux!<br /> La symbiose était quasi-parfaite entre les hommes-sandwichs CGT et consorts, tous à "revendiquer" les mêmes choses: une part plus grosse de gâteau!<br /> Les travailleurs obeissent malheureusement pour eux tantôt à leur patron, tantôt à leur syndicaliste: vivement le jour où tout ce beau monde se met à réfléchir par lui-même!<br /> Les travailleurs se font éduquer par leur syndicats qui eux se font éduquer par le patronat. Pour preuve, le discours copier/coller à l'identique à l'intérieur de tous les fromages syndicaux...<br /> <br /> Pour le reste...<br /> Sarko et SA presse complice se sont largement exprimés sur les effets qu'ont eu -selon eux- ces deux grèves saute-mouton (pour reprendre tes mots). Tout ce "cirque" m'a beaucoup amusé, j'ai hâte de voir ce qui va suivre.<br /> <br /> <br /> Notre ami Manu a-t-il su répondre à ta question sur le CSFPT ?<br /> Je confirme que c'est bien de SUD qu'il s'agit, je peux même préciser qu'il s'agit de la fédé SUD CT (collectivités territoriales).<br /> J'ajouterai simplement que même si munie du seul siège qu'elle revendique , je me demande comment SUD peut peser face à une forte coalition syndicats-patronat. Je crains fort que verve et bagoue n'y suffisent pas...<br /> Merci mais inutile de me faire réponse sur le sujet.<br /> <br /> A Manu<br /> certes, j'évoque les années non sans une certaine nostalgie. Nous avions alors tout ce qu'il faut pour faire un truc bien... J'ai d'autant plus de mal à croire qu'on y réussirait aujourd'hui à plus forte raison si on considère l'appauvrissement intellectuel et le dédain ambiant pour les politiques et sociales...<br /> Non ???
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L
Rebonjour a tous<br /> <br /> Donc comme promis, je réponds a putt bill, il est exact que Solidaire a fait valoir ses droits a être représentatif au CSFPT, mais comme je l'ai dis plus haut dans un de mes commentaire, pour pouvoir dénoncer des accords défavorable envers les employés de la fonction territoriale, il faut être reconnu et pouvoir participer, le lien que je vous met vous fera mieux comprendre.<br /> <br /> http://www.sudct.org/IMG/pdf/projet_communique_commun_SUD_FSU_.pdf
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L
A Etiam Rides,<br /> je crois que le probleme c'est que certains d'entre eux joue le rôle de la collaboration. D'ailleurs sans certains syndicats, il n'y aurait jamais eu de recul sur des acquis sociaux (retraite, sécurité sociale, etc.)<br /> <br /> A Florence,<br /> oui, et c'est bien pour cela qu'il faut qu'il y ait des suites pour ne pas laisser retomber cette colère.<br /> <br /> A Jean Philippe,<br /> je crois que le lien entre les 4 composantes que tu définis existe déjà. Malheureusement il a surtout servi aux gardiens du temple. C'est parce que les liens sont étroits entre syndicalistes, politiques et grands patrons, que certains reculs ont été possibles.<br /> <br /> A Putt bill et vengeur,<br /> votre débat est intéressant et nous attendons avec impatience la réponse de vengeur.<br /> Je dirai cependant à vengeur que son explication sur la corruption des syndicats est plausible, mais elle ne peut être la seule.<br /> En outre, le CSFPT, c'est le conseil supérieur de fonction publique territoriale, organe élu où les syndicats peuvent en théorie peser sur les décisions concernant l'organisation de la fonction publique territoriale.<br /> Putt Bill, les années 70 étaient une autre époque, où les utopies faisaient encore rêver. Nous avons changer de période, mais je crois comme vous, qu'il faudrait en effet revenir à une part de rêve. Demander l'impossible, c'est à ce prix que l'on avance.
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