Le plan emploi de Sarkozy : de l'esbroufe essentiellement !
Nicolas Sarkozy a présenté son plan pour les salariés, et comme je l'avais dit dans mon message précédent, il y a certes un léger retour à un traitement social du chômage, mais globalement, il n'y a rien qui puisse réellement changer la donne et répondre aux craintes des Français.
Le premier élément concerne comme toujours la forme. Là où auparavant le premier ministre ou le ministre de l'économie auraient été en première ligne, Nicolas Sarkozy confisque encore la parole. On ne s'étonne plus de ces manières contraires à l'esprit de la cinquième République, mais elles finissent par lasser.
Sur le contenu, rien d'enthousiasmant. Sur le retour des contrats aidés d'abord, signalons seulement qu'il s'agit ici de rétropédalage puisque Mr Sarkozy s'est toujours déclaré contre. De plus l'Etat ne devrait en créer que 100 000 de plus, là où ils en ont supprimé 200 000. Ce n'est qu'un semi retour à la normale.
L'extension du contrat de transition professionnelle m'apparaît comme étant une bonne chose. Encore faut-il savoir comment cela sera financé, puisque ce dispositif nécessite beaucoup d'agents. On se demande comment cela sera possible dans un budget qui prévoie une forte baisse du nombre de fonctionnaires. Encore une incohérence de plus.
Quant au recours aux CDD facilités et au développement des services à la personne, cela apparaît d'abord comme un développement du travail précarisé. D'ailleurs dans la même logique on retrouve évidemment l'autorisation du travail le dimanche. Je ne reviendrai pas sur cette mesure, il vous suffit de retrouver mes messages à ce sujet, mais il est évident que le gouvernement profite de la crise pour continuer à démolir ce qui reste du code du travail.
Au final, les quelques mesures présentées n'amélioreront pas la situation des salariés, mais elles sont surtout de nouveaux cadeaux faits aux entreprises et particulièrement aux plus grandes. Nicolas Sarkozy continue à mener en France la politique ultra libérale que pourtant il dénonce au niveau international.