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4 août 2008

La droite ne devrait pas se réjouir de la montée de Besancenot.

Régulièrement, à la lecture du "Canard enchaîné" ou encore de "Marianne" de la semaine dernière, on peut trouver des commentaires ou des interviews sur des politiques de droite qui se réjouissent de la montée en puissance d'Olivier Besancenot et du Nouveau Parti Anticapitaliste. Il faut dire qu'ils se félicitent de l'épine dans le pied que cela pose au PS, et ils espèrent bien que le NPA va jouer pour l'opposition le rôle qu'a eu le FN pour la droite pendant des années, permettant ainsi le maintien de la droite au pouvoir pour longtemps.

Pourtant, les choses ne sont pas aussi simples qu'elles en ont l'air, et l'arrivée d'une force plus radicale à gauche est d'abord un problème pour la droite.

Certes, le NPA va créer des difficultés au PS, mais celles-ci ne seront pas électorales, elles concerneront essentiellement les choix politiques et le positionnement du PS. Or, ce parti n'a pas besoin du NPA pour se diviser sur la question. Mais contrairement à ce qui se passait à droite, où une grande partie de l'électorat FN ne reportait pas ses voix au second tour, préferant l'abstention voire le vote à gauche, le bulletin Le Pen étant avant tout un vote de colère, les voix qui se portent à l'extrême-gauchel'extrême-gauche se retrouvent toujours massivement au second tour sur le candidat socialiste, car il s'agit ici d'un vote plus politique que de rejet.

En outre, la montée en puissance d'une force radicale à gauche ne divise pas cette dernière, mais la renforce en obligeant à terme le PS à se radicaliser lui aussi et à clarifier les choses avec la frange de ses leaders tentés par les alliances avec le centre. Un NPA autour de 10 %, c'est la garantie du retour d'une opposition bien plus combative qu'elle n'est aujourd'hui.

Enfin, la principale erreur de jugement de la droite réside dans le fait qu'elle se méprend sur ce qui fait l'essence de la gauche. La raison d'être originelle de ce bord politique, et a fortiori du NPA, c'est l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres et des plus fragiles. Cela peut passer par une victoire électorale, mais aussi et surtout par la rue ou les grèves notamment. L'extrême-gaucheL'extrême-gauche n'est pas l'extrême-droitel'extrême-droite, elle est la garantie que les classes populaires vont de nouveau se mêler de leurs affaires, dans un esprit de rassemblement et d'égalité.

Sur le court terme, le NPA va peut-être affaiblir le PS, mais à long terme, il va permettre une clarification idéologique à gauche (et pour cela, il faut souhaiter la réussite de l'entreprise du parti de Besancenot), et donc revitaliser l'opposition à la droite. Et c'est bien là le problème pour cette dernière.

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Commentaires
L
A Florence,<br /> Je pense que cela s'est déjà vu aux municipales, avec non pas un afflux massif d'électeurs vers la gauche, mais une forte abstention de ceux de droite. Et cela devrait se retrouver lors des prochains scrutins. On peut cependant craindre que l'indigence actuelle du PS n'incite ses électeurs à en faire autant.<br /> <br /> A Jihelpe,<br /> d'accord avec toi, Sarkozy n'est pas mITTERAND; mais il dispose cependant d'un atout majeur, il a toute la machine médiatique avec lui.
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J
Je ne suis pas complètement aussi optimiste, mais c'est une analyse intéressante et basée sur une réalité politique de terrain... entre une conscience politique et un rejet pur et simple, il y a bien cette différence...<br /> Et puis... Sakozy n'est pas Mitterrand !
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F
Réflexion très intéressante. Vous savez, dans ma région, je rencontre de plus en plus de gens qui en ont marre de notre "duo local", Sarkozy-Estrosi... Si seulement cela pouvait se répercuter dans les votes... espoir ?
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