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3 septembre 2007

Où va t-on avec l'école ?

rentree_scolaireJe profite de la rentrée scolaire pour essayer de faire le point sur la situation dans l'Education Nationale, à l'heure où celle-ci s'apprête à subir de plein fouet les politiques d'austérité gouvernementales.

Parce qu'elle s'adresse aux enfants, qu'elle les forme à devenir des citoyens, les prépare à la société, et aussi parce que sous sa forme républicaine elle s'adresse en principe de façon égalitaire à tous, l'école est le point névralgique de notre société. Quand elle va mal, c'est tout l'édifice qui branle.

Or, elle est confronté à un gouvernement qui gère arbitrairement et sans vision d'avenir. Arbitrairement parce que le nombre de suppressions d'emploi dans l'Education Nationale a été décidé pour des raisons budgétaires, sans se soucier des besoins, ni du terrain. Sans vision d'avenir, parce qu'à l'heure où la natalité repart, où les classes maternelles voient de nouveau leur population augmenter (la plupart des écoles refusent désormais les inscriptions à 2 ans, faute de place), supprimer des postes aujourd'hui, c'est organiser la pénurie de demain.

Mais, outre la suppression d'un nombre élevé de postes, il y a d'autres sources d'inquiétude. Mr Sarkozy a rappelé à de nombreuses reprises qu'il faudrait à l'avenir que l'Education Nationale se concentrent en priorité sur les domaines porteurs pour l'économie, qui débouchent sur une  formation ou un emploi. Autrement dit, l'école se met complètement au service de l'économie. C'est modifier profondément le pacte républicain qui faisait de l'école un endroit où l'on nous préparait à devenir des citoyens responsables. Elle est loin cette école idéale, basée sur la formation d'un esprit critique nécessaire à toute démocratie.

Aujourd'hui, c'est le pouvoir économique qui dirige, et cela commence à l'école. Mais, en décrétant que celle-ci devait préparer au monde de l'entreprise, on sous-entend que tout le monde ne peut accéder à des postes de responsabilité. On se dirige donc vers une école à deux vitesses, d'excellence pour ceux qui en auront les moyens, d'enseignement de base pour les autres. Cela devrait suffire pour faire tourner l'économie.

Les principaux syndicats d'enseignants ont décidé de s'opposer aux mesures gouvernementales. Ils ont raison, car leur combat n'est pas catégoriel, il concerne l'avenir de notre pays. Espérons seulement que ce ne sera pas un baroud d'honneur.

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Commentaires
L
Mais à quoi peuvent bien servir les travaux manuels, le théatre, les activités artistiques dans une école dont la mission première est de préparer au monde de l'entreprise ?
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G
Ah l'école... Dommage que dès le collège, les enfants soient de moins en moins heureux d'aller à l'école et qu'ils s'ennuient : pourquoi ? Dommage que la société (médias notamment)porte souvent atteinte à l'image de l'école et de ce qu'elle représente, dommage que tout le monde n'ait pas accès à des savoir faire manuels dès le primaire, dommage qu'on ne fasse pas plus appel au théâtre, pour faire aimer et comprendre des textes, dommage que les activités artistiques soient si peu fréquentes etc... etc... et enfin dommage qu'il y ait des notes en permanence car que de stress !!!
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L
Je pense que l'enseignement général doit être déconnecté de l'apprentissage du monde du travail. En faisant rentrer l'entreprise à l'école, on fait se cotoyer 2 mondes qui n'ont pas les mêmes missions ni les mêmes valeurs. le monde de la concurrence, de l'excellence et de l'individualisme qui est celui de l'entreprise devrait à mon sens faire partie d'un apprentissage à l'issue d'un enseignement général.
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L
Tout d'abord l'école n'est pas entièrement responsable du fait qu'il y ait 2 millions d'emploi non pourvus.<br /> Ensuite, il ne me semble pas à aucun moment avoir dénigrer les filières techniques. C'est parce qu'elles le sont beaucoup trop en France que nous avons des difficultés à recruter dans certains domaines. Mais pourquoi un élève qui quitte l'enseignement général dès la 5ème ou la 3ème ne pourrait pas continuer avoir en même temps que la formation professionnelle qu'il a choisi, un enseignement humaniste, artistique et citoyen. Sont-ils plus bêtes que les autres, ne seront-ils pas eux aussi des citoyens à part entière. C'est ce qu'on en fait en les stigmatisant.<br /> En outre, mon message peut être trompeur, je ne pense pas que l'école est égalitaire, je pense qu'elle devrait l'être.
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L
Une école égalitaire ne veut pas dire que tous les enfants sont égaux, mais qu'ils auront tous leur chance. Heureusement qu'il existe des differences entre les individus, mais aujourd'hui, c'est à l'enfant de s'adapter au moule de l'école, s'il n'y arrive pas, il est forcément catalogué mauvais élève. Ce devrait être le contraire, l'école qui permet à la diversité de chacun de s'exprimer. Mais c'est plus compliquéà faire qu'un moule unique.<br /> En ce qui concerne les syndicats, je suis en désaccord total avec vous. Si considérer qu'avoir plus d'adultes dans les écoles est la meilleure façon de lutter contre la violence scolaire, penser que fermer des écoles aujourd'hui alors que la natalité repart est une hérésie économique, soutenir que l'éducation doit être la pièce maitresse de toute politique tournée vers l'avenir, et devrait être soutenue par tous les gouvernants au lieu d'être considérée comme une variable d'ajustement économique, si vous considérez que tout cela n'est pas de l'intérêt public , mais de la défense des statuts, alors oui, vous pouvez critiquer les syndicats.
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