Et c'est reparti pour le Tour de France de la dopette !
C'est le mois de juillet, c'est le Tour de France, et avec lui les histoires de dopage qui recommencent. Et pourtant, on nous avait juré que la lutte contre ce fléau commençait à payer. Les organisateurs avaient même fait signer une charte de bonne conduite aux coureurs. Foutaises ! Balivernes que tout cela ! Le sport de haut niveau n'est que le royaume de l'hypocrisie. Qui dans le milieu du cyclisme ignorait encore les forts soupçons de dopage autour de Vinokourov ? Même la presse sportive française, pourtant avare de reportages et d'informations en la matière, s'en était fait l'écho (les télévisions françaises n'ont aucun intérêt à salir leur bijou estival en matière d'audience, donc de recettes, quant à l'Equipe, unique quotidien sportif, il appartient au même groupe que l'organisateur de la compétition). Qui ignorait que Rasmussen ne respectait pas les mêmes règles que les autres concernant ces lieux d'entraînement ? Tout le monde le savait, et pourtant, et Rasmussen, et Vinokourov (mais on pourrait en rajouter d'autres comme l'actuel maillot jaune, Contador), étaient présents sur le Tour.
On peut se demander pourquoi, alors que nombre de médecins sportifs estiment impossibles certaines performances sans produits dopants, alors que les témoignages de membres du milieu du vélo se multiplient, pourquoi donc on continue à maintenir en l'état des compétitions que tout le monde sait truquées. Pourquoi faut-il attendre que la justice s'en mêle pour que les médias brisent (un peu) l'omerta ? Sont-ils eux aussi complices d'un système, où le simple fait que les principales équipes appartiennent à des grandes entreprises, peut laisser penser que l'argent a encore perverti un de nos plus beaux jouets (et oui, qui n'a pas rêvé du Tour de France quand il était enfant).
Pour terminer cet article de colère, je voudrais poser une question. Par rapport aux sommes investies, le cyclisme serait plutôt un parent pauvre comparé à d'autres sports mieux dotés. On peut même penser que s'il y a beaucoup de cas de dopage avérés dans le vélo, c'est parce que la lutte commence à porter ces fruits. Et pourtant, aucune affaire ou presque dans des sports autrement plus médiatisés. Rien dans le football, le tennis, le rugby. Sont-ils vraiment propres ou les intérêts bien compris de toutes les parties prenantes sont si forts que rien ne transpire ?
Enfin, je voudrais terminer en signalant une excellente revue qui traite du sport dans la société, et qui elle, n'a pas peur de mettre la main à la pâte sur le terrain de la dénonciation du dopage : Sport et vie.