Une grave crise de la représentation démocratique.
Après le coup de bambou reçu sur la tête hier soir, on va essayer de regarder calmement les choses en face ce matin.
Tout d'abord, je remarque qu'organiser des élections législatives juste après la présidentielle, n'est pas une bonne chose. Et dire que c'est la gauche qui l'a voulu ! Cela contribue à l'abstention et diminue la légitimité du parlement qui risque de devenir durablement une simple chambre d'enregistrement, tout le pouvoir ou presque étant maintenant à l'Elysée.
Ce sentiment set fortement renforcé par le scrutin majoritaire qui contribue à une bipolarisation de l'assemblée d'une part, et à une sur-représentation du parti majoritaire d'autre part. Cela est d'autant plus notable, que si l'on regarde attentivement sur l'ensemble des résultats, on s'aperçoit qu'il y a comme un effet trompe-l'oeil.
En effet, on constate un raz de marée de l'UMP en nombre de députés potentiels, mais pourtant en pourcentages, tous les partis de gauche, à l'exception des Verts, enregistrent une hausse ou une stabilité de leur score. Cela est d'autant plus remarquable, que si l'on considère que le Modem ne fait plus vraiment partie de la droite, celle-ci, avec l'extrême-droite, dépasse de peu les 50 %, ce qui pour elle est un score particulièrement faible.
On voit donc qu'un véritable hiatus risque de s'installer entre les Français et leur représentation démocratique censée les représentés qui ne correspond absolument pas à ce qu'ils ont dit dans les urnes.
Je pense que cela risque réellement d'être source de fortes tensions dans la société, surtout si les politiques menées ne correspondent pas aux attentes.