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21 mai 2007

Que d'activités autour d'Airbus !

La situation économique d'Airbus a été un des grands enjeux politiques de la dernière campagne. C'est aussi un des sujets sur lesquels est attendu Nicolas Sarkozy, il a d'ailleurs annoncé à plusieurs reprises que l'avenir de l'entreprise faisait partie de ses priorités.

Mais est-ce que la situation économique de l'entreprise est aussi catastrophique que l'on veut bien nous le dire ? Tout d'abord, la société paie actuellement des choix économiques, comme celui de construire un avion gros porteur (là où Boeing fait un choix différent, comme d'améliorer les avions actuels). La construction de l'A380 ayant du retard, cela coûte cher à l'entreprise pour l'instant même si elle espère à terme tirer bénéfice de cet avion. Mais l'A380 n'est pas le seul avion construit par la firme, et les carnets de commande sont remplis, les usines tournent à plein régime.

Seulement, là où le commun des mortels commence à décrocher, votre serviteur compris, c'est lorsque l'on commence à parler pacte d'actionnaires, rôle de l'état, parachutes dorés. Eh oui, il y a derrière tout cela une affaire de gros sous, avec des actionnaires qui préfèrent passer au tiroir caisse maintenant, des états Français et Allemands qui ont jusque là visiblement renoncé à intervenir, et comme toujours, ce sont les petits, les employés, les ouvriers, les techniciens d'Airbus qui trinquent à la fin.

Mais Nicolas Sarkozy a très médiatiquement repris le dossier en main, réservant sa première visite de chef d'état à Mme Merkel. Or, si notre président s'est déclaré content de cette entrevue, estimant que Mme Merkel était quelqu'un avec qui on pouvait discuter de façon constructive, visiblement la presse nous apprend qu'outre Rhin, le son de cloche est très différent, et pour eux, il sera désormais plus difficile de travailler avec la France.

Certes, Mr Sarkozy a indiqué que l'état Français participerait à une augmentation du capital d'EADS, mais sans l'accord des allemands, cela me semble difficile. De plu, et cela paraît plus inquiétant, il a indiqué que l'état Français pourrait à terme, une fois l'entreprise tirée d'affaire, se désengager de l'entreprise.

Qu'est-ce à dire ? Sans la volonté de plusieurs gouvernements européens, qui ont investi l'argent public, Airbus et EADS n'auraient jamais vu le jour. Sans une volonté politique de doter l'Europe d'une grande entreprise aéronautique, nous permettant d'être compétitifs dans de nombreuses technologies de pointe, assurant des milliers d'emplois qualifiés, tout ça n'aurait pas existé. Les actionnaires privés ne sont rentrés dans le jeu que récemment, alors que tous les investissements lourds avaient déjà été faits, et au bout de quelques années, une fois l'entreprise redevenue compétitive, probablement de nouveau grâce à l'argent de l'état, ce sont eux qui toucheraient les dividendes. Non, EADS et Airbus nous appartiennent à nous européens, ce sont nos impôts qui les ont financées, la part des états doit rester conséquente.

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