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13 mai 2007

Subvenir aux besoins fondamentaux

Après avoir essayé sur ce blog de voir pourquoi, selon moi, le capitalisme n'est pas une solution et pourquoi le communisme a échoué, je vais essayer, petit à petit, de réfléchir à ce que pourrait être un monde plus juste, plus humain, laissant la possibilité à chacun de vivre et de travailler comme il l'entend. Tâche difficile et un brin présomptueuse, mais passionnante et enivrante.

Je soumets comme première idée, quelque chose qui me semble une évidence du point de vue de la morale, beaucoup moins du point de vue de la pratique et de la mise en place. N'importe quel État digne de ce nom doit subvenir aux besoins fondamentaux de tous ces administrés, quels qu'ils soient.

Je distinguerai deux sortes de besoins fondamentaux : les besoins vitaux comme manger, boire ou dormir et les besoins fondamentaux secondaires comme s'éduquer, se cultiver ou se soigner.

Voyons tout d'abord les besoins vitaux :

Manger et boire : plus vital que ça, tu meurs ! Cependant, aujourd'hui, même dans notre société dite développée, des personnes ne font qu'un repas par jour, et des enfants issus de milieux modestes souffrent de malnutrition. Ne peut-on faire en sorte que les éléments nutritifs de base dans notre alimentation (lait, oeufs, farine, légumes, un peu de viande) soient fournis à chacun. Reste à voir comment cela pourrait s'organiser, mais que certains aient faim aujourd'hui, alors que d'autres croulent sous l'opulence, cela n'est plus tolérable.

Dormir : au-delà de ce besoin, c'est la nécessité pour chacun d'avoir un toit qui est ici l'objet de mes considérations. C'est une évidence, mais faut-il encore rappeler que tous les ans des SDF meurent de froid ?

Passons maintenant aux besoins secondaires, appelés ainsi parce que sans eux, on peut vivre malgré tout, mais on ne peut pas s'épanouir, ou se développer en intelligence avec les autres. De plus, que ce soit la santé, l'éducation ou la culture, ces besoins coûtent cher et ne peuvent être pris en charge par de simples citoyens.

S'éduquer : lire, écrire, compter, comprendre le monde, exercer un esprit critique sont des choses qui ne sont pas innées, mais qui sont fondamentales pour le futur, pour l'insertion dans la société, pour le bon fonctionnement d'une démocratie, car il n'est pas d'Etat démocratique qui ne puisse supporter la critique. Mais pour être efficace, l'éducation doit être équitable, donc la même pour tous.

Se soigner : Etre en bonne santé peut coûter cher, surtout si on gagne peu. Aujourd'hui des enfants, des adultes ne peuvent s'acheter des lunettes, ont des dents mal soignées, ou de simples maux qui parfois dégénérent, faute d'argent ou de bonnes mutuelles. Parce que la vie a la même valeur pour tous, se soigner doit être à la portée de chacun, quel que soit son niveau de vie.

Se cultiver : c'est le moins évident de tous les besoins fondamentaux que je préconise, c'est pourtant celui qui me paraît le plus important. A quoi cela sert-il d'être éduqué si cela s'arrête une fois que l'on quitte l'école, à quoi sert la vie si elle n'est pas accompagnée de plaisirs, de rêves, de questions. Parce que les artistes nous questionnent, interrogent le monde, ils nous apportent les éclairages nécessaires sur ce que nous sommes, ce que pourrait être demain. Nous avons besoin de diversité culturelle pour mieux appréhender les autres qui nous entourent. Des médias de qualité, des livres, films, disques, musées accessibles à tous, partout, ce n'est pas une nécessité, c'est un devoir qui incombe à l'autorité.

Voilà, ce sont quelques idées que je sais être un peu naïves, mais qui n'attendent que d'être discutées. J'attends avec impatience vos commentaires.

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Commentaires
X
dans les besoins vitaux, je pense que vous oublier le besoin le plus important.. Respirer...
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L
Ce que j'en pense ? C'est que le travail est la première des servitudes. Tout dans l'histoire de l'humanité montre qu'à partir du moment où les hommes ont travaillé non plus pour leurs simples besoins vitaux et sociaux, mais pour d'autres, ou pour s'enrichir, les libertés et les principes d'égalité ont été bafoués. Depuis des milliers d'années tous les progrès sociaux passent par l'émancipation par rapport au travail : retraite, congès payés, 40, 39 puis 35 heures, mais aussi sécurité sociale et bien d'autres. Il est quand même révélateur de voir que ceux qui prônent la suppression de tous ces droits se recrutent surtout dans les sphères patronnales ou les couches les plus aisées de la population.
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J
Votre liste me convient tout à fait, mais il me semble indispensable, pour que nous sortions de la théorie, d'y ajouter un besoin primaire, après celui de s'éduquer et de se former : celui de travailler. Qu'en pensez-vous ?
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L
Merci pour le conseil, j'essaierais de le lire.
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N
à lire : <br /> <br /> La tragédie de la culture. de Georg Simmel.
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