Pascal Garnier est un des auteurs Français contemporains les plus originaux et intéressants. Il a un vrai univers ainsi qu'une vraie écriture. Cet opus ne déroge pas à la règle. Mais, comme la plupart des auteurs Français de sa génération, il a un gros défaut, celui de ne pas savoir finir ses romans.

Gabriel débarque un beau matin dans un hôtel d'une petite ville perdue de Bretagne. On ne sait rien de lui,mais peu à peu, grâce à des flash backs sur son passé, on comprend qu'il a en lui des blessures profondes. Rapidement, il va sympathiser avec une employée de l'hôtel, un patron de bar et deux junkies paumés.

Tout ce petit monde va se à se côtoyer. Pascal Garnier réussit en peu de mots à dresser un portrait saisissant de chacun d'entre eux, où l'on comprend vite que dans leurs vies respectives ils ont des failles, des blessures. Très vite, Gabriel va devenir leur sauveur, leur ange. Mais on sent bien qu'à chaque fois que le bonheur s'approche de lui, il le fuit.

Pendant 140 pages, le roman est magistral, Pascal Garnier prend le temps d'installer son récit, ses personnages. Tout y est à la fois drôle (c'est vraiment un maître de l'humour noir) et pathétique. Malheureusement, d'un seul coup le roman bascule dans autre chose, et dans les trente dernières pages, tout va vite trop vite. On n'a plus le temps de s'adapter aux nouvelles situations, comme si Pascal Garnier était pressé d'en finir. C'est vraiment dommage, on aurait aimé que ces trente dernières pages durent bien plus longtemps, on aurait aimé rentrait plus profondément dans ce sentiment de malaise diffus qu'il avait si bien rendu jusque là.

Ceci dit, je crois vraiment qu'il faut lire ce livre ou d'autres de Pascal Garnier, parce qu'il est assurément un auteur dont on parlera dans les années à venir.

La théorie du panda de Pascal Garnier

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