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21 avril 2014

Mais que veulent vraiment les Français ?

Le PS a en grande partie perdu les élections municipales parce que le gouvernement et la politique qu'il mène sont impopulaires. Ainsi, il était logique que Jean-Marc Ayrault soit démissionné. Pourtant, il est un sondage sorti cette semaine (ici) qui laisse un brin songeur. Une majorité de Français seraient favorables aux propositions du nouveau Premier Ministre pour résorber les déficits. Autrement dit, ils accepteraient avec Manuel Valls ce qu'ils refusaient hier avec Jean-Marc Ayrault. Versatils les Français ? Les choses sont à mon avis, plus que compliquées que cela.

Il faut d'abord commencer par remettre les choses dans leur contexte. Avec Manuel Valls nous avons un Premier Ministre qui maîtrise parfaitement la communication, contrairement à son prédecesseur. Ainsi, depuis qu'il est nommé nous avons toute une ribambelle de journalistes qui ne tarit plus d'éloges sur Manuel. La forme plus que le fonds, comme toujours, puisque le fonds n'a pas changé avec le nouveau gouvernement. C'est dans ce contexte de matraquage médiatique que sont interrogés les Français. En gros, le sondage effectué par l'institut BVA nous indique juste que la communication gouvernementale et que  la pression médiatique fonctionnent parfaitement.

Mais sur le fonds, lorsqu'ils sont amenés à s'exprimer, à donner leur opinion, les Français s'expriments toujours dans le même depuis plus de vingt ans : ils refusent le libéralisme économique vers lequel nous ont mené tous les gouvernements successifs. Ainsi, en 2002, Lionel Jospin, le Premier Ministre qui a le plus privatisé, faut-il le rappeler, n'est même pas au second tour. Ainsi, entre 2002 et 2012, la droite est sanctionnée à toutes les élections intermédiaires. Ainsi, Nicolas Sarkozy, élu en 2007 sur le thème de la rupture et sur la promesse de l'amélioration du pouvoir d'achat et battu pour avoir failli. Ainsi, François Hollande, l'homme qui avait pour ennemi la finance, a été défait aux municipales pour ne pas avoir mené le combat.

La réalité, celle des scrutins électoraux vient donc démentir toutes les pseudos enquêtes sondagières indiquant une volonté des Français d'aller vers plus de libéralisme, moins de fonctionnaires, moins de dépenses publiques, moins de justice sociale, etc. Bref, avec Manuel Valls, une chose est sûre, c'est que la machine à fabriquer de la propagande s'est remise en route. Une autre est tout aussi évidente : elle ne marchera pas, comme toujours.

 

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