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1 décembre 2012

Après les "pigeons", maintenant Florange : mais de quoi ce gouvernement a-t-il peur ?

Ce qui vient de se passer autour de l'affaire des hauts fourneaux de Florange est assez emblématique de l'attitude du gouvernement envers le grand capital et les patrons en général. Après avoir agité pendant prés d'une semaine le drapeau rouge de la nationalisation, après s'être exprimé de façon claire sur les agissements intolérables de Mr Mittal, le gouvernement finit par trouver un accord avec le même Mittal.

Certes, selon les termes de l'accord, tous les emplois seraient sauvés, mais il faut pour cela que Mr Mittal respecte ses engagements, ce qu'il n'a jamais fait depuis des années, sinon, il n'y aurait pas de problème. Comment le gouvernement peut-il accepter de lui faire confiance ? Comment peut-il, en renonçant à la nationalisation qui semblait presque acquise, donner l'impression qu'il abandonne les salariés, son électorat pourtant ? Enfin, où est le fameux investisseur prêt à racheter le site et à mettre 400 millions d'Euros ? Y aurait-il eu mensonge ?

Cela intervient après l'épisode dit des pigeons où le gouvernement avait cédé avec armes et bagages à la vitesse de l'éclair. A Florange, même si l'essentiel, à savoir les emplois, est sauvé, l'apparence générale reste celle d'une reculade. Amateurisme ? Impréparation ? Je ne crois pas. Ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui sont pour la plupart aux manettes dans de grandes collectivités locales depuis longtemps. Ils savent ce qu'est une négociation, ils connaissent par coeur les rouages de l'Etat.

Alors quoi ? Ils auraient peur de la finance et des patrons ? C'est inconcevable, ils ont justement été élus pour ne pas en avoir peur. Non, j'ai bien peur que la réponse ne soit encore plus évidente : ils sont d'accord avec eux, et les propos de campagne n'étaient que des propos de campagne.

Certes, il y a de réelles avancées par rapport au gouvernement précédent. Hollande et Ayrault ne  se contentent pas, eux, de faire des petits moulinets dans l'air avec leurs bras en criant bien forts. Ils se confrontent au problème, essaient de trouver des solutions. Mais fondamentalement, ils ne changent pas la donne économique, celle qui fait que nous vivons avec un patronat et une finance triomphants, qui se croient presque au-dessus des lois.

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