C'est cela qu'il faut faire !

Les choses bougent en Allemagne. L'ex-parti communiste et les dissidents du parti social-démocrate viennent de décider de s'allier dans un seul et même. A l'heure où les sociaux-démocrates et la droite travaillent ensemble, troublant ainsi la donne politique, faisant croire que gauche et droite c'est pareil, une nouvelle offre à gauche se fait jour.

En France aussi, on sent bien depuis quelques temps, qu'une nouvelle offre est nécessaire. Ce ne peut pas être le Modem, puisque son projet de prendre le meilleur de l'UMP et du PS, c'est à dire de deux partis qui avec des approches différentes mènent les mêmes politiques (même s'il est vrai qu'il y a quand même des différences), ce projet donc, n'est que la continuité de ces politiques, ce n'est donc pas une nouvelle offre, et par conséquent, c'est voué à l'échec.

Cette offre ne peut non plus être le Front National, car outre qu'il ne rejette pas les politiques ultra libérales, son côté sectaire et ultra nationaliste ne peut pas (et heureusement) être majoritaire dans un pays aussi métissé et multiculturel que la France.

Cette nouvelle donne ne peut donc que se faire à la gauche du Parti Socialiste. C'est ce qu'a bien compris Mr Mélenchon en estimant qu'il allait se rapprocher du PCF. Mais cela ne pourra se faire que si le PCF accepte de se regarder en face et de se considérer, pour l'instant, comme une force d'opposition, et non plus comme un parti de pouvoir, ou pouvant aller au pouvoir. Mais il faut aussi que les verts et Ligue Communiste Révolutionnaire fassent eux aussi un gros travail d'introspection.

L'espoir à gauche ne peut passer que par un Parti Socialiste fort (ce qui est le cas avec 28 %), et une extrême gauche unie, combative, qui sert d'aiguillon politique au parti socialiste.

Comments

[leunamme]

c'est que le PS est fort électoralement (28 %, cela correspond à un des scores les plus hauts historiquement). Ceci dit, vous avez parfaitement raison, il ne faut pas se leurrer, ce résultat n'est dû qu'au vote utile, et à un fort rejet de Sarkozy, pour une partie de la gauche du moins. Mais, effectivement, les divisions, les clans au sein de ce parti constituent, pour lui et pour l'ensemble de la gauche un véritable ecueil.
Cependant, le PS a toujours été un parti divisé, rappelez-vous l'état de la gauche avant le congrés d'Epinay en 71, et son éclatement aprés le congrés de Rennes en 91. A chaque fois, il a su rebondir, et gagner ensuite des élections. Gageons que c'est ce qui se passera encore cette fois-ci.

[gballand]

Ce que je ne comprends pas dans votre raisonnement c'est comment il pourrait exister un PS fort, alors que tellement de "mouvances" (pour ne pas dire autre chose) s'y expriment et qu'aucun accord a-minima semble possibles entre ces "mouvances"...