Une équipe de la télévision roumaine fait des reportages sur les phénomènes paranormaux. Ils sont envoyés par le maire d'une commune sur le site d'une ancienne usine d'état communiste construite sur les ruines d'un village. Après avoir rencontré quelques personnes, ils comprennent vite qu'un drame épouvantable s'est déroulé sur ces lieux. Ils somment le maire de raconter.

Le drame se déroule en 1953, dans un village reculé de la Roumanie, où s'il n'y a pas d'électricité, si la vie est rude, les villageois vivent en pleine harmonie. jeunes amants annoncent qu'ils vont se marier, et c'est toute la bourgade qui s'apprête à faire la fête. Le jour de la noce, les victuailles sont nombreuses et goûteuses, l'orchestre est fin, certains invités sont venus de très, tout se présete donc sous les meilleurs auspices. Oui, mais voilà, ce mariage a lieu la semaine de la mort de Staline, semaine de deuil national en Roumanie.

Présentée ainsi l'histoire pourrait faire penser à un véritable mélo. Ce n'est absolument pas le cas. On est ici dans la grandiloquence la plus totale, dans un monde proche de celui d'Albert Cohen. Malaele a visiblement aussi beaucoup aimé les films de Kusturica. Dans ce village, tous les excés sont permis à partir du moment où tout se termine autour d'un verre de liqueur de prune. Comme chez Kusturica, la musique est omni-présente. On s'amuse donc énormément. Mais attention, nous sommes en Europe de l'est, alors les larmes ne sont jamais loin. Parce qu'en effet, si on ignore lequel, on sait qu'un drame a eu lieu, et on ne peut s'empêcher d'y penser malgrè toutes les scènes de liesse, ce qui n'en rend que plus fort la tragédie finale.

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment aimé ce petit film, relativement ignoré de la critique. L'histoire de ce village (on ne sait pas si elle est vraie, mais on peut le supposer) est un véritable résumé de ce qu'on pu vivre les populations des pays communistes. Le rire, la joie ne sont que des formes de résistance face à la barbarie.

Si vous avez la chance d'avoir une salle près de chez vous qui le diffuse, n'hésitez pas allez-y, vous en

ressortirez émus comme je l'ai été. p>

Au diable Staline, vive le mariés ! de Horatiu Malaele

Partager cet article