Christophe (1945-2020)
Je n'étais pas un grand fan du personnage, mais je le dis haut et fort : c'était un grand artiste, un ciseleur de chansons comme chaque génération en compte peu. Depuis 20 ans environ, tous ses disques m'ont touché, ému. Cette sensibilité à fleur de peau, cette voix haut perchée toujours au bord du précipice, ces sons venus de nulle part, c'était à chaque fois une invitation à un nouveau voyage vers l'inconnu et en même temps une introspection intime. Cette ligne de crête fragile, c'était la marque de fabrique de Christophe. Pour moi c'était le chanteur de la mélancolie, une mélancolie douce, suave, dans laquelle on aime se prélasser.
Au départ, parfois considéré (à tort) comme un chanteur pour midinettes, un auteur de slows estivaux pour la plage, il fait partie de ces artistes rares qui ont su se renouveler, casser leur image pour faire la musique qui leur importe, loin des conventions du système. Et même dans la première période, Christophe a toujours su parler à notre coeur et faire de grandes chansons. "Les Mots bleus" n'est-elle pas une des plus grande chansons françaises jamais écrites ?
Allez, quelques petites vidéos, un petit tour dans ce tourbillon fragile que furent ses chansons, pour qu'il ne parte pas vraiment seul :