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26 mars 2020

Ils n'ont qu'une seule obsession : sauver l'économie

Ah ! Elle était belle la photo ! Macron masqué au milieu des militaires et des soignants à Mulhouse ! Eh oui, c'est qu'il faut montrer dans les chaumières que le Président de la République s'est transformé en père de la nation, qu'il est au chevet des Français, que nous sommes sa seule préoccupation. C'est ainsi que nous avons eu droit à de nouvelles promesses et notamment un plan de sauvetage de l'hopital public. Outre qu'il arrive un peu tard, s'il est aussi sous-dimensionné que les deux précédents, c'est encore un coup de com' pour rien. Et nous allons rapatrier nos soldats d'Irak, parce que là-bas, parait-il, l'épidémie fait des ravages. Au moins en France ils ne seront pas dépaysés !

Tout cela n'est que du vent ! Si la situation en France est catastrophique aujourd'hui dans toute la fonction publique et particulièrement dans l'hôpital public, c'est pour une seule et unique raison : ils ont sacrifié ce qui fait la richesse de notre nation  sur l'autel des dépenses publiques et de l'économie : nos services publics. Si nous manquons de médecins, de soignants, de personnels hospitaliers, c'est à cause des réductions drastiques  que quelques crânes d'oeufs hauts placés ont décidé, parce qu'ils ont décrété qu'un hôpital devait être rentable. NON ! La vocation d'un hôpital est de soigner le mieux possible quel qu'en soit le coût. Si nous manquons de masques, de gel, des respirateurs, de lits, c'est parce que les mêmes ont décidé de rationner les dépenses à tous les niveaux. Résultat, on envoie les soignants, les policiers, les éboueurs, à l'abattoir sans protections. Ne pas dépasser les 3 % de déficit public, c'est le mantra officiel imposé par l'Union Européenne et par l'Allemagne et sur lequel s'alignent toutes les décisions politiques françaises depuis 20 ans, quels que soient les dirigeants et quels que soient leur bord politique. 

Oui, mais là me direz-vous, cette fois-ci la crise est tellement grave que forcément ils en tiendront compte à l'avenir. Que nenni ! Ecoutez bien ce que dit Bruno Le Maire, sinistre ministre de l'économie, fossoyeur de nos droits sociaux : il faut continuer à faire fonctionner l'économie ! (lire ici) Ben oui ! Peu importe qu'il n'y ait pas de masques, de gel hydroalcoolique ou de gants en nombre suffisant (par la faute des politiques !), peu importe que les gens aient peur. Il faut travailler ! Faire tourner la machine à n'importe quel prix, même celui des ouvriers, des employés ou de leur famille. Mais la France n'est pas la seule, alors même que nous sommes en plein marasme viral, l'Allemagne, les Etats-Unis ont déjà sorti leurs chéquiers, promis des milliards pour sauver l'économie. Dommage qu'ils ne l'aient fait avant pour renforcer leurs services publics, pour relocaliser les productions. Il faut croire que la fonction du politique ne doit plus être d'anticiper et de protéger.

Si cette crise sanitaire est aussi grave qu'ils nous le disent (là dessus je ferai un petit billet dans les prochains jours), si comme le dit l'ONU c'est l'humanité même qui est menacée ( lire ici), alors il n'y a pas à mégoter, pas à tergiverser, la seule priorité, c'est de sauver des vies, sauver des vies encore et encore. Pour le reste, pour l'économie, il sera bien temps ensuite de prendre des décisions et de faire, non pas de l'économie, mais de la poltique  avec une vision sur le long terme. Enfin !


 

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Commentaires
C
Super billet :)
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