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25 août 2014

La Faute politique d'Arnaud Montebourg oblige François Hollande à persister dans l'erreur.

Il est des moments où la politique s'accélére, à en devenir presque folle, irrationnelle. C'est ce que nous vivons en ce moment. Il faut dire que l'épisode est au départ assez cocasse. Nous avons un ministre de l'économie qui déclare publiquement son opposition à la politique économique qu'il est lui-même chargé de mettre en place. Avouez quand même que ce n'est pas courant.

Sur le fond, il n'y a rien à redire, à l'instar de plus en plus de français je considère que les positions de Mr Montebourg sont les bonnes : il faut sortir le plus vite possible de cette logique austéritaire qui ne peut que nous mener dans le mur. La faute n'est pas dans ce qu'il a dit mais dans le fait qu'il l'ait dit tout en étant ministre.

Au mois de mars, lorsqu'il a été nommé au ministère de l'économie, poste clé s'il en est, Arnaud Montebourg ne pouvait pas ignorer la ligne politique du futur gouvernement, laquelle avait été rappelée en janvier par le président et qui a ensuite été confirmée à plusieurs reprises. Arnaud Montebourg a donc décidé d'appliquer une ligne politique avec laquelle il n'est pas d'accord, préférant comme souvent, sa carrière à ses idées.

Lorsqu'il prononce son discours et s'exprime dans la presse ce week-end pour réclamer une nouvelle orientation budgètaire, il sait donc qu'il va à l'encontre de ce que le président de la République et son Premier Ministre ont réaffirmer dans la semaine. Il sait aussi et surtout qu'il rompt avec la nécessaire solidarité gouvernementale,  là où il aurait dû appliquer le théorème dit de Chevènement : "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Il ne s'est pas tu, il sera démissionné pour cette faute : c'est logique.

Ce qui l'est malheureusement tout autant, c'est la réaction des deux têtes de l'exécutif et leur persistance dans l'erreur. Alors qu'ils avaient annoncé cet été qu'ils maintenaient le cap, ils ne pouvaient décemment pas se dédire dès la première bourrasque venue. Manque de chance, c'est un énorme coup de vent venu de l'un des plus médiatiques ministres. Arnaud Montebourg a fait fort ce week-end, leur réponse se devait d'être forte aussi. Ainsi Manuel Valls conduira un nouveau gouvernement dont l'axe économique principale sera encore et toujours la réduction des déficits publics.

Il y a du Descartes et du Ubu dans tout cela. Du Descartes parce qu'il est rationnel du point du vue de François Hollande et de Manuel Valls, de ne pas changer d'orientation politique au milieu du gué. Du Ubu surtout parce que tout indique que leur politique est mauvaise et qu'ils ne veulent surtout pas en changer. Bref, nous sommes sur un bateau ivre qui s'apprête à couler, mais le capitaine à fixé le cap, nous le suivrons donc quoi qu'il advienne. Malheureusement !

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Commentaires
L
Dasola, <br /> <br /> près d'un mois après ces évènements, on peut dire que tout cela aura été vain, et n'aura servi en fait qu'à abimer un peu plus l'image du politique.
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D
Bonsoir leunamme, en tout cas, ça bouge, j'ai lu que Montebourg, Hamon et Philippetti ne souhaitent pas faire partie du nouveau gouvernement qui sera désigné demain, mardi. Bonne soirée.
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