Mais à quoi jouent les parlementaires français avec la Tunisie ?

Ennahda, c'est le parti qui dirige la coalition au pouvoir en Tunisie depuis plus d'un an. C'est un parti islamiste, et qui n'est en rien modéré contrairement à ce qu'ont bien voulu nous faire croire tous les éditocrates de la presse française qui font la pluie et le beau temps dans les médias de ce pays. Depuis qu'Ennahda est au pouvoir en Tunisie, les acquis de la Révolution tunisienne sont grandement mis à mal, le nombre d'exactions violentes commis par des membres de la mouvance salafiste sont de plus en plus nombreuses et presque jamais poursuivies,les libertés individuelles sont menacées, les locaux du principal syndicat ont été saccagés, un des principaux leaders de l'opposition a été assassiné. A tout cela, il faut rajouter que les islamistes essaient de faire reposer la future sur des bases religieuses.

Qu'à cela ne tienne, les parlementaires ont fait fi de toutes ces menaces directes et réelles envers la démocratie. Une délégation de 7 parlementaires français menés par Mme Guigou, a été reçue par les principaux dirigeants du parti islamiste. Même si cela s'inscrit dans une prise de contact avec tous les partis tunisiens, la moindre des choses aurait voulu que les évènements tragiques de ces derniers jours amènent nos parlementaires a boycotter ce parti a tendance de plus en plus fascisante. Il n'en a rien été, et l'on est en droit sde se poser des questions sur l'attitude de la France face aux révolutions arabes. Faut-il rappeler que jusqu'au dernier moment la France avait soutenu Ben Ali, et que le premier ministre français passait ses vacances avec Moubarak quelques semaines seulement avant sa chute. Nous n'avons décidément rien compris au sens de l'histoire.

Il est à noter qu'un seul personnage politique français s'est offusqué de cette visite, Jean-Luc Mélenchon. C'est tout à son honneur.