Pour savoir si un accord est bon, il suffit de regarder qui le soutient !

Ca n'a pas tardé ! A peine l'accord sur la réforme du marché du travail était signé entre le patronat et 3 syndicats minoritaires (CFDT, CGC et CFTC), que les rotatives ont chauffé à fond pour applaudir cette signature. Toutes les rotatives ? Non, heureusement, mais tous les éditorialistes qui dans ce pays font l'opinion, ceux qui en plus des pages de leurs journaux trustent également la plupart des émissions de débat et d'opinion sur les chaines télévisuelles et radiophoniques.

Bref, de Laurent Joffrin à l'inénarrable Christophe Barbier, ils pensent tous la même chose et en général ce qu'ils pensent va toujours dans le sens de la défense de certains : ceux des riches, des puissants. Il ne fut donc pas surprenant de les voir, à la suite du patronat et dans la foulée du journal de droite revendiquée, Le Figaro, se réjouir de l'accord. Ils sont même allé plus loin, puisque du Point Au Nouvel Observateur, ils sont allé jusqu'à faire passer pour rétrogrades et passéistes ceux qui comme la CGT ou FO ont refusé de signer.

Pourtant, que tous soient d'accords ne signifie en rien qu'ils ont raison, ni même que leur opinion est majoritaire. L'histoire ne leur a pas servi de leçon. En 2005, l'immense majorité de ces éditorialistes avait soutenu le traité constitutionnel européen de 2005 ; contre la majorité du peuple qu'ils avaient pourtant méprisé. Ils ont perdu, et la rupture entre le peuple et ses élites s'est profondément creusée. Visiblement, le fossé n'est pas prêt de se combler.

PS : Je conseille la lecture cet excellent article paru sur le site de l'ACRIMED.