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6 novembre 2012

Faire des cadeaux aux entreprises est une recette qui ne marche pas !

La crise de 2008 n'est qu'un soubresaut dans une crise plus large, commencée elle avec les chocs pétroliers de 1974 et 1979. Cela fait plus de 30 ans à la vérité que nous connaissons une situation de crise économique grave, avec son corollaire, le chômage de masse. Les krachs boursiers de 1987, 2001 puis 2007 et 2008 ne sont que des crises dans la crise, toujours plus profondes avec des conséquences à chaque fois plus graves au niveau social.

Pourtant, depuis tout ce temps, c'est toujours la même recette qui a été utilisée pour tenter de résorber le chômage de masse : faire des cadeaux fiscaux aux entreprises. En France, la seule période où quelque chose de vraiment différent a été tenté, ce sont les deux années entre 1981 et 1983, quand la gauche essayait, quand elle s'opposait vraiment à la finance. Mais cela a été balayé par le tournant de la "rigueur" et le retour en force de la realpolitik.

Depuis, c'est toujours la même chose, à chaque augmentation significative du nombre de chomeurs, on nous ressort l'éternel antienne du manque de compétitivité de nos entreprises, lié paraît-il à des charges trop importantes. Donc, de baisses de charges en exonération d'impôts, les entreprises profitent toujours des largesses étatiques. Dans le même temps, le chomage ne baisse pas, ou quand il le fait, c'est au prix d'une précarisation accentuée de ceux qui travaillent. Parce qu'elle est la contrepartie à ces aides : baisser les charges revient toujours à diminuer la qualité de la protection sociale dans ce pays.

Il n'empêche, on peut quand même se poser la question : cet argent dont bénéficie les entreprises, pourquoi ne le réinvestissent pas dans l'emploi par exemple ? En grande partie parce qu'en 30 années le capitalisme à changer de visage. Il est désormais en grande partie contrôlé par la finance et par les boursiers, par toute une série de personnes qui spéculent avec les entreprises. Des gens dont le seul intérêt est de faire de l'argent le plus vite possible. Ce qu'ils gagnent grâce à l'Etat, ils ne le réinvestissent pas, ils part directement en dividendes pour les actionnaires. Alors que jusque dans les années 70 il y avait une meilleure répartition des bénéfices (bien que largement imparfaite), notamment au profit des salaires, aujourd'hui cela n'existe plus.

Le gouvernement Ayrault a donc décidé d'appliquer les remèdes proposés par Mr Gallois. La baisse des charges sera remplacée par un crédit, mais grosso modo, cela revient à la même chose : ceux qui gagneront et ceux qui perdront ne changeront pas. C'est pour cela qu'il faut essayer autre chose. Relancer l'économie en aidant ceux qui la font tourner, à savoir les Français, vous, moi. Par des augmentations de salaires ou d'aides sociales. Par une taxation du capital plus que du travail. Parce que quand les fins de mois sont difficiles, le peu d'argent supplémentaire est toujours réinvestit dans l'économie ; et profite donc à tous.

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