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23 septembre 2012

Lou Reed "Transformers" : entre glam, rock, et underground

Lou Reed fait incontestablement partie de la cour des grands. Peu d'artistes ont été aussi repris que lui (même Vanessa Paradis, c'est pour dire !). Pourtant, que cela soit avec le Velvet Underground ou en solo, si ses disques ont toujours été très bien accueillis par la critique, le succès commercial n'a pas toujours été au rendez-vous. Ceci explique pourquoi il n'a pas peut-être pas la renommée, l'aura ou la carrière à la hauteur de son talent. Dans l'histoire de la musique il est pourtant l'égal d'autres grands noms, comme Bruce Springsteen, Iggy Pop ou encore David Bowie.

Bowie justement. C'est lui qui produit le second album de Lou Reed, "Transformers", d'où le coté un peu glam, un peu décadent du disque, un peu à part dans la discographie de Lou Reed. La plupart des titres sont des tubes en puissance, pourtant certains ne deviendront des succès qu'après bien des années ("Satellite of love" par exemple). Il reste que les chansons les plus connues de Lou Reed sont sur cet album.

Le disque débute par "Vicious". Même dans les si permissives années 70, commencer un album par une chanson sur le masochisme, il fallait oser (paroles anglaises et françaises ici). Il n'empêche, les premiers riffs de guitare, le rythme un peu spasmodique de la mélodie en ont fait un grand classique, une chanson indémodable.

"Andy's Chest" est probablement une chanson inspirée par Andy Warhol (qui en inspirera beaucoup). Ledit Warhol était surnommé Drella par Lou Reed (contraction de Dracula et cinderella) d'où les références féeriques et vampiresques des paroles (ici). Si ce n'est pas la meilleure chanson de l'album, il reste quand même une petite ballade entêtante et charmante à souhait.
Mais avec la troisième chanson du disque, on change de braquet. Peut-on dire de "Perfect day" qu'elle est la plus belle chanson du monde ? Je ne sais pas, en tout cas elle fait indubitablement partie de celles que l'on emmènerait sur une île déserte. Il n'y a qu'à consulter la liste des artistes qui l'ont reprise pour comprendre l'influence qu'elle a eu (ici). Evocation d'une simple journée de bonheur, rupture amoureuse, évocation de la dépendance à la drogue, l'ambigüité des paroles ont fait beaucoup pour le succès de la chanson, de même que la simplicité de la mélodie. Qu'elles sont belles ces quelques notes de piano du début.
Pour les vidéos, j'en met deux. D'abord cette reprise incroyable par de multiples artistes. Le jeu c'est de le reconnaître tous. Bon courage !
La seconde, c'est l'extraordinaire utilisation qu'en a fait Danny Boyle dans son film "Trainspotting". L'évocation de la dépendance à la drogue prend ici physiquement sens :
Après ça, difficile d'enchaîner. Pourtant, Lou Reed le fait admirablement en bifurquant à 180 degré avec une petit rock sympa, endiablé juste ce qu'il faut, où la patte de David Bowie est indéniable : "Hangin' round". Une belle chanson, vite faite, bien faite, mais rapide, comme s'il fallait se dépêcher d'arriver à la plage 5.
"Walk on the wild side ". LE tube de Lou Reed. Chanson incroyable sur la sexualité borderline, a la mélodie entêtante et qui se termine par un fantastique solo de saxo rappelant les fins de nuit new yorkaise, marquant définitivement le coté underground et de l'album, et du chanteur. Et puis, cette ligne de contrebasse... inénarrable !
S'ensuit "Make up", une chanson sur la duplicité d'une personne. Poudrée, maquillée, sophistiquée en public, simple et amoureuse en privé (paroles ici). Belle mélodie agréablement soulignée par une jolie phrase de saxo (ou de trombone, je ne sais pas).
Créée à la base par le Velvet underground, "Satellite of love" sera une des chansons phare de Lou Reed (paroles anglaises ici), popularisée à force de concerts. La chanson vaut surtout par sa mélodie au piano et les choeurs sublimes de la fin.
les chansons qui terminent l'album sont plus quelconques. De bonne facture, elles n'ont pas la qualité du reste. Cependant, que ce soit "Wagon wheel" ou "I'm so free", dans n'importe quel disque d'un autre chanteur moyen, elles seraient probablement figure de single, voire de tube potentiel. Pas chez Lou Reed, on a vu que les tubes sont ailleurs, et ils sont intemporels.
"New York telephone conversation " est une petite bluette d'1 min. 30, de celles qui servent à compléter un album. on croirait presque une comptine pour enfants.
Quant à "goodnight ladies", qui clôture le disque, c'est une jolie petite ballade, qui termine par une ouverture sur le jazz, ambiance New-York années 30.
Aller, pour terminer, un petit bonus pour les anglophones. Les musiciens de l'album parlent de "transformer".
Pour en savoir plus :
la page wikipédia sur Lou Reed.
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