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15 mars 2012

Les raisons du succès de Jean-Luc Mélenchon !

Jour après jour, petit à petit, Jean-Luc Mélenchon grignote, remonte lentement mais sûrement dans les sondages. Aujourd'hui à plus de 10 %, personne ne peut dire jusqu'où il ira tant son ascension semble inarrêtable pour l'instant. Les médias feignent la surprise et attribuent ce succès en grande partie aux qualités indéniables de tribun du candidat du Front de gauche. Il y a de cela bien sûr, comment le nier, mais ramener la progression du Front de gauche a seulement cela, c'est considérer que l'élection présidentielle n'est rien d'autre qu'une lutte entre des personnalités et non pas un combat d'idée, une bataille politique. 

Parce que c'est justement là qu'est la clef de la performance réalisée par le Front de gauche ! Là où les autres en dévoilent le moins possible, promettent à tout va et opposent les Français entre eux pour mieux asseoir leurs positions, Jean-Luc Mélenchon parle de politique. Il met des mots sur les souffrances des Français, sur leurs peurs et leurs angoisses, et il y apporte des réponses politiques et non pas démagogiques. Surtout, le programme du Front de gauche est le seul à intégrer les trois moments clefs de ces 10 dernières années et qui ont profondément marqué ce pays : le 21 avril 2002, le 29 mai 2005 et la crise économique depuis 2008.

Le poids de l'extrême-droite dans ce pays est une verrue qui empoisonne le débat politique depuis 30 ans, en focalisant l'attention sur l'insécurité ou l'immigration au dépend des vraies questions économiques et sociales. La présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection de 2002 reste une blessure profonde non seulement pour tous les électeurs de gauche, mais aussi pour une bonne partie de la droite attachée aux valeurs d'humanisme et de progrès. Pourtant, au PS comme à l'UMP rien n'a changé. Les uns se servent du FN comme repoussoir politique quand les autres récupèrent joyeusement une grande partie des idées d'extrême-droite. Jean-Luc Mélenchon est le premier qui depuis 30 ans affronte politiquement le FN, en dénonçant ses positions, en démontrant leur infaisabilité et leur danger et en proposant une autre voie à ceux qui seraient tentés par le vote frontiste.

Il en est de même pour le 29 mai 2005, date à laquelle les Français ont de façon retentissante exprimé de façon claire leur rejet du libéralisme économique dans lequel on voulait les entraîner. Leur vote a été bafoué par l'actuel président qui a fait voter, avec la lâche complicité des élus socialistes, le traité de Lisbonne, copié-collé de celui que les Français avaient refusé. Le Front de gauche est resté fidèle à ce non du peuple de France, et n'a pas renoncé à le faire valoir. Et c'est bien parce qu'il a compris qu'il ne s'agissait pas d'un vote de rejet de l'Europe mais de refus du libéralisme, que la volonté de Jean-Luc Mélenchon et de ceux qui le soutiennent de changer les choses de l'intérieur de l'Europe, en convainquant nos partenaires, et non pas en fuyant et en se recroquevillant sur son pré-carré comme d'autres le proposent, est la bonne. Ce qui se jouera le 22 avril et le 6 mai, est la continuité idéologique du référendum de 2005. Seul le Front de gauche l'a intégré.

Comme il a intègré que la crise économique de 2008 était d'abord et surtout une crise systèmique. La seule façon d'en sortir est donc de changer le système et non pas d'essayer de le réparer avec de vieilles rustines. Pour cela, il faut être sûr de ses convictions et de ses idées. C'est ce qu'est le Front de gauche quand il veut imposer plus de protectionnisme, quand il veut rétablir l'égalité entre les citoyens. C'est ce qu'il est quand il se veut visionnaire en proposant la planification écologique. Seul le Front de gauche affronte le modèle libéral, quand les autres se contentent de l'accompagner dans sa lente agonie.

Bien plus qu'avec ses qualités de tribun, c'est parce qu'il donne des réponses politiques aux angoisses sociales et économiques que Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat qui voit ses intentions de vote progresser dans cette élection. C'est parce qu'il dit enfin ce que des millions de Français attendent depuis des années de leur classe politique : qu'elle rejette clairement les discours de haine, qu'elle s'oppose au pouvoir économique et qu'enfin elle les protège.

 

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Commentaires
J
Je marchais, j’ai trébuché, je suis tombée.<br /> <br /> Sur quoi ? Sur un petit bout de réalité.<br /> <br /> Aïe ! Aïe ! Ça fait mal<br /> <br /> J’étais à genoux… ça n’a rien à voir mais je m’appelle madame du genou…<br /> <br /> Comment ça ? Ça ne tient pas de bout ?<br /> <br /> Mais si… mais si…<br /> <br /> Monsieur l’ingénieur des ponts et chaussées, permettez-moi de vous dire que c’est peut-être vous qui construisez les ponts, mais c’est nous qui les traversons… ni vous, ni moi ne pouvons rien contre ce petit caillou qui nous casse les pieds…<br /> <br /> Comme s’il faisait exprès… comme s’il était destiné à nous faire trébucher…<br /> <br /> En effet, je soupçonne le hasard d’être bien fait… il nous rappelle à l’ordre du jour que les indignés ne sont pas de doux rêveurs mais des gens qui nous disent que la réalité n’est pas ce qu’elle est, si on lui enlève sa part de rêve. Cette part de rêve, c’est toute notre dignité. Il faut dégager l’horizon… autrement dit, s’engager politiquement pour réclamer, messieurs des ponts et chaussées une verticalité…<br /> <br /> <br /> <br /> Une verticale, parce que nous ne sommes pas des bêtes de somme qui vont se laisser égorger indéfiniment sans réagir… sans renverser les tables sur lesquelles, elles seront bientôt servies, grillées ou rôties… c’est un scandale !<br /> <br /> Non, ne me prenez pas la tête ou je vous coupe le sifflet… respect… monsieur l’ingénieur des ponts et chaussées…<br /> <br /> Tout ce que je vous demande c’est un minimum de probité… d’honnêteté.<br /> <br /> Oui, savez-vous ce que m’ont dit les grecs que vous vous apprêtez à racheter au plus bas prix ?<br /> <br /> Que lorsque vous construisez un pont, vous ne pouvez pas ne pas avoir en tête les moyens dont vous disposez, c’est-à-dire ce petit bout de réalité, mais est-ce la cause essentielle qui doit vous préoccuper, ou y-a-t-il autre chose de plus substantiel ?<br /> <br /> <br /> <br /> Les indignés disent oui et plus que jamais, oui… nous avons besoin de savoir, ce pour quoi nous faisons les choses, dans quel but, pour quelle fin… une centrale nucléaire de plus ou de moins… dans quel but ? Pour quelle fin ?<br /> <br /> Devenir le plus grand ingénieur… oui mais dans quel but ? Et pour quelle fin ?<br /> <br /> Pour nous servir ou pour se servir de nous ?<br /> <br /> Parce que ce ne sont pas les moyens qui nous manquent pour refaire le monde, mais ce sont les buts et les fins… où va-ton ?<br /> <br /> Tant qu’on ne nous aura pas dit où on va, on ne bougera pas.<br /> <br /> On ne bougera plus. <br /> <br /> http://www.lejournaldepersonne.com/2011/11/respect/
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