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18 août 2011

Elle a bon dos, la crise économique !

Ne sont-ils pas beaux nos gouvernants, Mme Merkel et Mr Sarkozy, main dans la main pour faire face à la crise économique dont on nous avait pourtant dit qu'on en voyait le bout. Leur pseudo accord n'est que de la poudre aux yeux, il ne changera rien, d'ailleurs cela n'a jamais été leur intention. De même, lorsqu'on nous dit que les choses vont en s'améliorant, mais pour qui s'améliorent-elles ? Et à qui profite donc cette crise ? Parce que rassurons-nous, si les bourses dégringolent, il y en a malgré tout qui ces derniers temps se frottent les mains, et il se pourrait bien que ce soient les mêmes qui sont à l'origine de cette crise.

Regardons donc les choses en face ! Certes, la chute des places financières va faire perdre quelques milliards aux plus grandes fortunes de cette planète. Peut-être même que certains resteront définitivement sur le carreau. Mais le jeu en vaut la chandelle, parce que dans le même temps, au nom de la diminution de la dette publique, on leur promet (et on leur donne le plus souvent), tout ce que les plus libéraux réclament à corps et à cris depuis 30 ans : privatisations tous azimuts, gel voire diminution des salaires, recul de l'âge de la retraite, diminution de toutes les prestations sociales, liquidation des services publics, etc. Bref, la "révolution" libérale qui a commencé à la fin des années 80 avec Thatcher et Reagan vient de prendre un coup d'accélérateur.

Cela n'a rien à voir me direz-vous ? Au contraire, bien au contraire. En France ou en ailleurs, aucun acquis social n'a jamais été donné. Les congés payés, la retraite, les jours fériés, la sécurité sociale, le salaire minimum ont toujours été, et presque partout le fruit de luttes sociales ou le résultat de la volonté politique. Presque jamais le fruit de concertation et surtout pas pour faire plaisir aux masses travailleuses.

Ces gens-là, ces quelques familles qui à l'échelle de la planète possèdent la plupart des richesses et font la pluie et le beau temps sur les politiques économiques, ceux qui hier se sont vus contraints de lâcher du lest ne l'ont jamais accepté, à l'image des représentants du patronat français. Il suffirait de reprendre certains discours du baron Seillière ou de Madame Parisot pour s'apercevoir qu'ils ont toujours voulu revenir sur les acquis sociaux, que cela a même toujours été leur objectif.

La crise économique est une catastrophe pour l'immense majorité d'entre nous, mais elle est une aubaine pour certains. Rien absolument rien n'oblige à contraindre la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et l'Italie et soyons-en sûrs, demain la France, à ces politiques de rigueurs drastiques. Ce n'est pas en saignant les peuples à blanc que les finances des États se porteront mieux, bien au contraire. Et comme les choses ne pourront empirer, il faudra toujours aller vers plus de sang et de larmes pour paraphraser Churchill.

Elle est belle, la crise ! D'autant plus belle, qu'Obama ou Sarkozy ne sont pas Roosevelt ou Blum. Ils n'ont pas la volonté d'imposer leurs vues et protéger leurs peuples pour vraiment relancer la machine économique. D'autant plus belle que la CGT de Bernard Thibaut n'est plus celle de Léon Jouhaux qui pouvait mettre des millions de travailleurs dans la rue pour se battre pour des idéaux. Aujourd'hui, il ne s'agit plus que de conserver ce que l'on a, et ce n'est pas toujours mobilisateur.

Elle a bon dos la première grande crise du 21ème siècle. Elle est la faute des capitalistes qui grâce à elle nous promettent un grand retour vers le 19ème siècle.

 

Sur le sujet :

Alire un article de Paul Jorion, sur l'indispensable site Alter info.

Sur d'autres sujets :

Jacques vous présente l'équipe de papys qui prépare la réélection de Sarkozy. Ca fait peur !

Pour se rendre compte ce qu'est la pensée UMP aujourd'hui, une petite visite chez Corto.

On trouve des photos sympas sur A l'aube du crépuscule.

Dans cet été morose, rien ne vautla lecture de Tropicalboy.

Vous connaissez le peintre Ignacio Zuloaga ? Allez le découvrir chez Armando.


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Commentaires
J
Jacques,<br /> Bravo à vous, malheureusement ils sont nombreux ceux qui dans votre cas cèdent à la facilité.<br /> <br /> Kloelle,<br /> Eh oui ! la crédulité des gens, c'est essentiellement sur ça que repose le système. Et c'est sur elle que compte la droite pour se faire élire.
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K
Arf...ils ne jouent pas avec le feu...ils se font avoir...ils font confiance.<br /> C'est souvent des petits papys/mamies qui ont gardés l'image du banquier d'antan.<br /> Si tu savais le nbre que je vois défiler à qui on a raconté n'importe quoi pour placer leur argent sur le bon coup du mois.<br /> ça me met rudement en colère toutes les fois.
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J
Je suis un petit porteur, ayant hérité d'un "portefeuille" au décès de mon père en 1996.<br /> Mais depuis, j'ai toujours en mémoire son conseil donné de son vivant et que je suis à la lettre:<br /> <br /> Ne jamais signer de "mandat de gestion" avec sa banque !<br /> <br /> J'ai été sollicité trente six fois par celle-ci qui a fini par comprendre qu'elle se heurtait à un mur.<br /> <br /> Ainsi, je gère moi-même mes achats et ventes.<br /> <br /> Je ne subit donc que les fluctuations des cours des titres que je possède.<br /> Ma banque n' donc jamais pu utiliser mon portefeuille à sa guise et n'a donc jamais pu m'abuser.<br /> <br /> Merci feu mon père.<br /> <br /> jf.
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L
Jacques,<br /> <br /> Oui, ce n'est pas nouveau, malheureusement, mais il est toujours bon de le rappeler de temps en temps.<br /> <br /> Kloelle, <br /> C'est toute la société qui va morfler ! Les petits porteurs, certes, mais excusez-moi, je n'ai pas trop envie de les plaindre. Quand on jou avec le feu, il n'est pas étonnant de s'y brûler.
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K
Je crois que la crise financière touche surtout beaucoup de petits porteurs naifs voire "abusés" par des conseillers financiers qui ne méritent pas ce nom.<br /> Ce sont les petits qui perdent tout....les autres gagnent sur les paris qu'ils ont pris sur les pertes....ou ont suffisamment diversifié.<br /> <br /> Par expérience, je sais que la plupart des gens ignorent totalement quel type de placement leur "banquier" leur a fait souscrire....je les vois arriver, naifs qu'ils sont, pour savoir comment imputer fiscalement leurs pertes.<br /> Ma réponse ne leur plait jamais.<br /> <br /> POur ce qui est de nos acquis sociaux: tant que nous ne parviendrons pas à faire revenir de vrais emplois, de la production: c'est du perdu pour moi.
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