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25 mars 2011

Le Parti communiste est définitivement incorrigible !

Marie-Georges Buffet avait été une bonne ministre des sports sous le gouvernement Jospin, elle bénéficiait même d'une image sympathique auprès de l'opinion. Pourtant, elle n'a pas dépassé les 2 % à la présidentielle. Ce n'était pas forcément sa faute, mais simplement le fait que pour l'immense majorité des Français, le PCF était donné pour mort. En soi, ce n'était pas loin d'être la vérité, sauf qu'il rebondit aux régionales, avec un score de 6 %. Mieux, au premier tour des cantonales, il atteint les 10 % sur l'ensemble des cantons où il était présent. Ce rebond, il le doit à la stratègie d'alliance au sein du Front de gauche. Il le doit aussi à ses élus de terrain, mais surtout, il le doit à la personnalité de Jean-Luc Mélenchon qui lui sert de locomotive.

Ce même Jean-Luc Mélenchon qui devrait en toute logique porter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle. Je dis bien en toute logique, car avec les communistes, rien n'est jamais sûr tant il faut tenir compte des pesanteurs d'appareil.

Il semblerait que de nombreuses voix s'élèvent à l'intérieur du parti pour s'opposer à la candidature de Mr Mélenchon. Ceux là, pour le coup, sont cohérents ! Il leur est difficile d'admettre qu'un parti comme le PCF, avec l'histoire qui est la sienne, doive s'en remettre à un non communiste pour aller à la bataille suprême. Le coup est d'autant plus dur à admettre que beaucoup dans le parti n'ont pas oublié que c'est l'alliance avec le Parti socialiste, au gouvernement d'abord, puis dans les exécutifs locaux, qui est en partie responsable de la perte de crédit face à l'opinion publique. N'oublions pas que Jean-Luc Mélenchon est issu du PS. Les réticences à mon avis, ne sont pas souhaitables, mais elles sont logiques et normales. Ce qui l'est moins par contre, c'est l'attitude des dirigeants du PCF depuis dimanche soir.

Cela commence tout d'abord par la demande au ministère de l'intérieur de ne pas compter le score des représentants du Parti de Gauche avec ceux des communistes. Curieuse attitude de la part d'un allié ! Evidemment, cette demande a été acceptée par le ministre, quand la droite peut minimiser le risque rouge, elle ne se gêne pas !  Mais surtout, dès les premiers résultats connus, ils se réunissent avec le PS, pour faire des accords de second tour, alors même que c'est la prise de distance avec les socialistes qui est à l'origine du renouveau de cette partie de la gauche. Le PCF se tire une balle dans son pied, et dans celui du Front de Gauche, sans lequel il n'a pas de salut.

La raison de tout cela est connue et évidente, c'est la même stratègie perdante que poursuit ce parti depuis près de 20 ans : sauvegarder ces élus, pour sauver les finances du parti. Sauf qu'à force de sauver ses notables locaux, le PCF a non seulement perdu son discours politique, mais aussi ses électeurs. Et ce qui s'est passé cette semaine n'est pas vraiment de bon augure pour une candidature Mélenchon en 2012. Et si tel était le cas, il faudrait que ce dernier fasse face à de graves dissenssions à l'interieur du parti, qui handicaperait sa candidature.

En 2007, la LCR a échoué en voulant créer une force de rassemblement n'incluant pas le PCF. Son échec à de multiples raisons, à commencer par la méthode consistant à vouloir contourner les appareils politiques en passant par la base. Mais si sur le fond elle avait eu raison ? Et si le PCF était le principal obstacle à la construction d'un vrai parti populaire et efficace, à la gauche du PS ?

 Sur d'autres sujets :

Quelques dessins sympas de Plantu, à retrouver chez Jacques.

Avec les cantonales, jef a un gros coup de blues.

J'avais des réserves sur le dernier film des frères Coen, dasola n'en a pas.

Pour fêter le printemps, je vous propose les clafoutis à la cerise et à la noix de coco de gloubiblog.

 

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Commentaires
L
Il ne faut pas généraliser, mais ton analyse est en partie juste.
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J
Avec le PCF, on voit combien la culture d'un groupe peut être sclérosante. Individuellement, de nombreux communistes sont dans une dynamique de combat social et démocratique. Mais dès qu'ils se retrouvent à quelques-uns, on voit ressortir les vieux réflexes partidaires qui brisent toute volonté de sortir du cadre. Ils ont l'attitude de vieux chefs d'entreprise voyant leur entreprise sombrée mais s'opposant à des voix nouvelles en pensant sauvegarder le peu qui leur reste.
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