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12 janvier 2011

Derrière la tragédie du Niger, il y a des questions auxquelles personne ne répond.

La mort des deux Français au Niger est vraiment tragique, puisque ces deux jeunes hommes ont été victimes de causes qui les dépasse. Victimes de terroristes qui exploitent la peur, et la bêtise pour mieux asseoir leur pouvoir.

Pour autant, derrière le consensus de façade qui prévaut et qui arrange bien legouvernement, il est quelques questions que personne ne pose et qui pourtant permettraient de comprendre pourquoi deux jeunes sont morts, et d'où vient ce terrorisme dans le Sahel

- Pourquoi est-ce que ce sont essentiellement les Français et les intérêts Français qui sont visés ? C'est bizarre quand même, après Mr Germaneau, les employés d'Areva, c'est la troisième prise d'otage dans la région (à ma connaissance du moins), et à chaque fois des Français. Serait-ce lié au fait que les entreprises françaises exploitent les richesses du sous-sol nigérien sans qu'il n'y ait de retombées flagrantes sur la population locale ?

- Au nom de quoi l'armée française se permet-elle d'intervenir sur le territoire d'un pays souverain ? Oui, je sais, il y a des accords de coopération. Il n'empêche, est-il imaginable que l'armée nigérienne intervienne sur le sol français pour libérer un des siens ? Non, évidemment, donc ces accords sont contestables.

- Le rôle de l'Etat français n'est-il pas de protéger avant tout la vie de ces citoyens ? Autrement dit, cette action était-elle légitime, et ne valait-il pas mieux rentrer dans un processus long de négociations, incertain certes, mais qui avait plus de chances de faire revenir les soldats français.

- La stratègie de l'Etat français qui consiste à décourager les Français d'aller dorénavant dans les pays du Sahel est-elle la bonne ? On le sait, un des terreaux du terrorisme, c'est la pauvreté, or le tourisme est une des principales ressources des pays de la région. En agitant le chiffon rouge de la peur, la France contribue à l'appauvrissement du Niger et des pays voisins, et surtout, elle laisse le terrain libre aux islamistes et extrêmistes de tout bord. Ne vaut-il pas mieux clamer haut et fort que nous sommes sûrs de nos valeurs et que nous ne céderons pas à la peur ?

En tout cas, il est loin d'être évident que l'on nous ait tout dit sur cette histoire.

Sur le sujet :

sarkofrance s'interroge sur le changement d'attitude de Nicolas sarkozy face aux prises d'otages.

Jacques s'étonne du consensus qui prévaut chez les socialistes, et particulièrement chez François Hollande.

Sur d'autres sujets :

La gauche alternative de Cholet reproduit le texte intègral d'une des meilleure chronique de Stéphane Guillon sur France Inter. On comprend mieux pourquoi ils l'ont viré. on trouve aussi le texte chez a tort ou a raison

Pour faire des économies et se changer les idées, pensee libre a une bonne idée : Faites votre pain vous-même.

Le FN fait son congrès à Tours, du coup detours a tours s'interroge sur la meilleure méthode pour lutter contre ce parti.

Chez voie-militante on apprend que Ségolène Royal est prête à s'effacer devant DSK.

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Commentaires
L
bichau,<br /> merci pour le compliment.<br /> <br /> Annie, <br /> les intérêts économiques français en Tunisie sont tels qu'ils peuvent expliquer à eux seuls le silence assourdissant de la France.<br /> <br /> Jean Philippe,<br /> Où c'est déroulée l'opération ? C'est effectivement une excellente question que j'aurais pu mettre dans mon billet.
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J
Je croyais que l'intervention française s'était déroulée en territoire malien (http://www.rfi.fr/afrique/20110115-mort-otages-francais-mali-aqmi-reconnait-etre-auteur-une-execution)<br /> juste après le passage de la frontière nigérienne. Il est fort probable que le Mali n'ait pas été consulté. En revanche, on peut se demander si cela n'est pas une aubaine pour l'armée française. Les rapports d'enquête seront élaborés par ceux-là même qui ont mené l'assaut.
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A
Sur les revenus du tourisme m'est revenu en mémoire (à cause de l'actualité de la Tunisie) des comptes que nous avions fait ("j'étais" tour operator années 60) que les investissements et les achats de la Tunisie (en Italie) revenaient plus chers que les revenus.<br /> (je n'ai pas suivi les événements au Niger)
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B
bonjour, plus de chances de faire revenir les otages français et non soldats, enfin je crois. Excellente analyse, merci.
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