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17 octobre 2010

Le gouvernement est aux abois, il ne lui reste plus que la menace et la force !

Honnêtement, depuis les années De Gaulle, on n'a pas vu un tel mépris du peuple de la part d'un gouvernement. Une réforme des retraites, qui remet en cause les fondements du contrat social, pliée en 6 mois, là où les Allemands, les Suèdois ont mis des années de négociations pour parvenir à un accord. Un refus de négocier alors que des millions de Français sont dans la rue et que la mobilisation ne faiblit pas, bien au contraire. Une multiplication de mensonges, de contre-vérités et de manipulations pour justifier son texte. Franchement, j'ai presque 40 ans, et je n'ai jamais vu ça.

En principe, si je ne me trompe, dans un régime démocratique, un gouvernement digne de ce nom est sensé gouverner au nom du peuple, mais aussi avec l'assentiment de celui-ci ou du moins d'une majorité. Nous ne sommes plus dans cette configuration, le pouvoir est massivement rejeté, dans les sondages, mais aussi dans les urnes, et sur les retraites, l'immense majorité des Français est en désaccord.

Alors qu'est-ce qui pousse le gouvernement à persister ? L'intérêt supérieur de la France et des Français ? Franchement, je ne crois pas qu'il soit dans l'intérêt de ce pays d'aller jusqu'au chaos qui se prépare. Il est possible de réformer de façon concertée, sans heurts et sans mépris du peuple. Les autres le font, pourquoi pas nous ? Parce qu'il s'agit de défendre les intérêts particuliers de quelques uns ? C'est plus que probable tant la collusion entre nos dirigeants politiques et les puissances du grand capital est avérée.

Et pour arriver à ses fins, Nicolas Sarkozy et sa clique sont prêts à tout, même à prendre des libertés avec la constitution et avec la démocratie. Désormais, on menace les routiers de leur retirer leur permis de conduie s'ils utilisent leur camion pour bloquer les routes, les ouvriers des raffineries sont menacés de 5 ans de prison s'ils n'acceptent pas d'être réquisitionnés pour rouvrir les vannes. Le droit du travail est bafoué, les atteintes au droit de grève, inscrit dans la constitution, en disent long sur les intentions du pouvoir.

Sur ses intentions et sur sa fébrilité. Les ministres se succèdent dans les médias pour annoncer qu'il n'y a pas de risque  de pénurie de carburant  et dans le même temps envoient les forces de l'ordre débloquer les dépôts de carburant. Encore un nouveau mensonge.

Mais le pire est à venir avec ce pouvoir autiste et aveugle. Il a déjà commencé à tirer au flashball sur les jeunes, et se sert de la violence supposée de quelques-uns pour décrédibiliser le mouvement. Mais qui fait de la provocation ? Est-ce normal d'envoyer des dizaines de CRS pour quelques jeunes qui manifestent pacifiquement devant leur lycée ? Il faut toujours se souvenir que lorsqu'elle est acculée, la droite n'a jamais hésité à faire feu sur le peuple. Il faire se souvenir du massacre des Algériens dans la Seine en 1961, de Charonne en 1962, de Malk Oussekine en 1986. A chaque fois c'était la droite au pouvoir en réaction à un mouvement social qui la gênait.

Nicolas Sarkozy veut l'affrontement pour prouver qu'il peut mener une réforme jusqu'au bout, même contre le peuple. Tout laisse à penser qu'il va l'avoir son affrontement, mais que celui-ci sera plus fort et plus compliqué que ce à quoi il s'attendait. Je ne sais pas qui gagnera, mais ce que je sais, c'est que dans une démocratie, il est dommageable pour tout le monde de penser en terme de vainqueur et de vaincu. En tant que garant de l'unité de la nation, Nicolas Sarkozy fait ici une faute professionnelle.

PS : En ce moment, toute mon énergie est focalisée sur les retraites. Il me reste peu de temps pour faire le tour des blogs. C'est pourquoi la rubrique sites de la semaines est un peu en jachère pour l'instant. Elle reprendra, soyez-en assurés.

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Commentaires
S
Donc, à suivre de près…
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L
Sylvie,<br /> je n'en suis pas sûr, il se dit beaucoup que dans l'optique de 2012, Nicolas Sarkozy va opérer un tournant social, pour panser les plaies de la réforme des retraites. Trop tard évidemment, mais cela indiquerait que les autres réformes ne sont pas pour tout de suite. Raison de plus pour ne pas louper 2012, parce qu'ensuite...
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S
Nous aurons très vite la réponse : prochain chantier la Sécurité sociale. Personnellement, je ne table sur aucune "modestie", ni de la part du MEDEF, ni de la part du gouvernement présent.
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L
Même si on perd, le MEDEF a eu peur. C'est bien, désormais, ils seront plus modestes quand ils voudront réformer.
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S
Le MEDEF couine, c'est bon signe, encore un effort !
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