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31 mai 2010

Israël ou les limites de la démocratie !

Face à la complexité du dossier, je m'étais engagé au début de ce blog à ne pas parler du conflit israélo-palestinien. Mais les évènements de ces derniers jours sont graves et ne peuvent pas laisser indifférents. On peut évidemment craindre un nouvel embrasement dans la région, et de nouvelles tensions politiques dans le monde, mais aussi sociales dans certains endroits, en France notamment.

Pourtant, ce qui m'intéresse ici, ce n'est pas de prendre position pour l'un ou l'autre, mais d'essayer de comprendre ce qui pousse Israél, pays incontestablement démocratique (le seul de la région avec la Turquie, rappelons-le), et laïc, dans cette fuite en avant vers la violence. En effet, depuis quelques temps, la seule réponse donnée par l'Etat hébreu est militaire. Il fut pourtant un temps où les autres voies n'étaient pas négligées, et où en même temps que la répression, toutes les voies diplomatiques étaient explorées, ce qui avait débouché sur les accords d'Oslo.

Je crois que la faiblesse d'Israél aujourd'hui est ce qui faisait sa force hier : son régime démocratique, et surtout son mode de scrutin. En effet, en pratiquant le scrutin proportionnel intégral (qui est j'en conviens, le plus démocratique), le risque est qu'à chaque élection aucune majorité n'apparaisse, et que les petits partis soient maitres du jeu. C'est exactement ce qui se passe, sauf qu'en Israël, les petits partis sont les partis religieux extrêmistes particulièrement fermés sur la question palestinienne. Sans eux, aucune majorité de droite comme de gauche n'est aujourd'hui possible. Mais avec eux, aucune avancée sur le dossier du conflit n'est possible.

Le problème d'Israél aujourd'hui n'est plus seulement de se protéger des actes terroristes, mais de composer avec une part croissante de sa population qui reuse l'idée même de l'existence du peuple palestinien à ses portes.

Le mode de scrutin donne de l'importance aux religieux, mais il n'est pas le seul responsable. Comme l'ensemble des démocraties occidentales, l'Etat hébreu est confronté au manque de crédit de sa classe politique, au manque de vision et l'impuissance de celle-ci. Depuis la mort de Mr Rabbin, tous les premiers ministres israéliens savent au fond d'eux mêmes qu'il n'y a d'autre issue que celle de négocier avec le Hamas, même si cela implique des concessions impopulaires. Or, aujourd'hui, aucun homme politique ne prendra ce risque de peur de perdre sa majorité, et donc le pouvoir.

Le problème d'Israél aujourd'hui, est d'être la seule démocratie de la région, mais qui plus est, une démocratie faible, qui ne donne pas à ces dirigeants les moyens d'imprimer un vrai changement dans la durée.

Sur le web :

a tort ou a raison nous fait une explication de texte sur "l'accompagnement personnalisé" dans l'Education Nationale.

A l'occasion de l'organisation du sommet de la Françafrique dans sa ville de Nice, jef nous rappelle à quel point il est difficile d'exercer ses droits de citoyen libre sous l'ère Sarkozy.

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Commentaires
F
Qui plus est qu'à Nice, nous avons le clône de Sarkozy comme maire, qui voudrait bien remplacer les galets par du sable.... Entre autres projets pharaoniques....
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